La mobilisation du Département de la Jeunesse et des Sports à travers son nouveau ministre, Mr Moncef Belkhayat, concerne avant tout, le soutien financier des fédérations sportives, qui sont au nombre de 44 instances dirigeantes, olympiques et non olympiques.
Le soutien financier du ministère de tutelle à ces fédérations sportives avec lesquelles il a signé, cette année, des contrats d’objectifs, constitue une première au vu du montant des subventions allouées auxdites fédérations.
En 2010, le nouveau ministère s’est engagé avec quelque 323 millions de dirhams, alors que l’ancien ministère avait réservé, l’année écoulée, 131 MDH pour les fédérations concernées, soit une augmentation de 147 pour cent, selon le ministre Belkhayat.
C’est tellement encourageant de la part de l’Etat à travers son ministère concerné dans l’espoir de la vulgarisation réelle du sport national.
La mise à niveau du sport national exige, bel et bien, une telle stratégie ministérielle, pourvue qu’elle soit systématique, avec une courbe financière ascendante, d’une année à l’autre.
Cela pour atteindre les grands objectifs tracés, à court, moyen et long termes. Des objectifs de nature à permettre au Maroc d’avoir une plate-forme solide du sport, sa pratique et sa gestion dans un cadre typiquement professionnel et populaire, touchant le plus grand nombre possible des sportifs marocains.
Des objectifs à ne pas manquer pour que le Maroc puisse retrouver sa place méritée aux échelons international, mondial et olympique.
Plusieurs sports sont à la pensée du ministère de tutelle, dont le football, sport roi, appelé à renaître de ses cendres pour retrouver les différents rendez-vous manqués il y a plus d’une décennie, comme la Coupe du Monde.
L’athlétisme, seule discipline à donner au Maroc certaines médailles olympiques et mondiales, mais qui a nettement régressé ces dernières éditions, tout comme la boxe et le judo, sont aussi privilégiés.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le ministère s’est fixé comme premier objectif primordial, la qualification aux prochains jeux olympiques de neuf disciplines à savoir : le football, l’athlétisme, la boxe, le judo, le cyclisme, la natation, le taekwondo, le tir à l’arc et le tir aux armes de chasses.
Le ministère compte seulement sur 3 disciplines pour atteindre le podium, l’athlétisme comme d’habitude, la boxe à un degré moindre et le taekwondo, le nouveau né. C’est tout à fait normal ce que pense le ministère qui n’a pas cité le football, encore loin de pouvoir briller, se contentant de se classer parmi les cinq pays arabo-africains dans les sports olympiques, la qualification des sélections nationales de football aux prochains rendez-vous continentaux et internationaux, le tennis national parmi les pays du top 100 du classement ATP, l’athlétisme, la boxe et le taekwondo dans le top 10 mondial.
Ce sont en somme les sports favoris du ministère pour l’instant même si d’autres sports méritent d’être pris en considération comme le hand-ball souvent présent aux échelons mondial et continental mais sans grands éclats. Une discipline qui a encore les moyens techniques de rebondir pourvue qu’elle suscite l’intérêt et attire la confiance du ministère concerné.
A l’inverse d’autres sports dont les fédérations sont à reconsidérer comme le volley-ball et le basket-ball qui n’ont rien réussi pour le Maroc. Des sports toujours absents des grands rendez-vous, mondial et olympique.
Le basket-ball, pour ne citer que cette discipline de la grosse balle orange n’est même pas capable de réaliser le moindre bon résultat au niveau africain.
Le basket-ball national est devenu le petit poucet africain à l’occasion de chaque championnat continental…
Cela sans parler des scandales devenus monnaies courantes dans notre championnat national ces dernières années, sous l’ère d’un bureau fédéral, loin d’être à la hauteur de gérer les affaires du basket national. Tout comme son président, Noureddine Benabdenbi, qui est à son 3e mandat contesté pour ne pas dire illégal à la tête de la FRMBB. Ce président, au-dessus de la mêlée, n’a tout simplement rien apporté au basket en particulier ni au sport en général, au vu du fameux poste qu’il occupe au sein du Comité national olympique marocain.
Ce qui est dit pour le basket, l’est aussi pour plusieurs disciplines dont les présidents de fédérations sont inchangeables, bien que certaines fédérations ont eu le courage de rénover et de donner l’exemple comme le football, le tennis, la natation… qui ont désormais de nouveaux dirigeants.
Le ministère de tutelle devra exiger un tel changement à la tête des fédérations sportives, selon les statuts en vigueur. Car c’est de l’argent du sport qu’il s’agit, dans un Etat dont on aspire être un Etat de transparence et démocratie.
Les deniers publics alloués par le ministère aux différentes fédérations sportives doivent obéir à une suite tout à fait logique de l’audit et de la Cour des comptes.
Les présidents des fédérations sportives bénéficiaires de la manne provenant du contribuable doivent respecter leurs engagements dans la transparence et la clarté.
L’ère du non droit est fini et est révolu.
Et si dans le passé, on a tellement critiqué et dénoncé les exactions de la majorité des dirigeants et des décideurs du sport national, aujourd’hui on continue à le faire dans l’espoir de faire les dernières corrections, tout en se félicitant des initiatives louables du ministère de tutelle qui compte réellement honorer sa mission pour le bien du sport.
Mais l’heure doit être désormais à la transparence et à la bonne gouvernance pour une bonne alternance…
Sportivement.