Bilan/gouvernement: Beaucoup reste à faire

Le bilan de mi-parcours, présenté par Sâad Eddine El Othmani, devant les deux chambres du parlement, montre que beaucoup reste à faire pour convaincre les Marocains. Surtout que les attentes des citoyens augmentent constamment, comme l’a souligné le chef du gouvernement.

Pour autant, «il ne faut pas s’aligner sur les discours dévalorisants et les campagnes de diffamation», dit-il. El Othmani considère que son équipe a réalisé d’importants progrès malgré un démarrage marqué par les contraintes et des difficultés qui ont prévalu avant la formation du gouvernement. Le dernier accord tripartite, signé en avril dernier après plusieurs années d’attente, est à mettre à l’actif du gouvernement.

Le chef du gouvernement s’en est vanté devant les parlementaires. Pour lui, le nouvel accord constitue une étape importante dans le processus d’amélioration des conditions sociales de la population.

Avant cela, «le gouvernement a veillé à mettre en œuvre les réformes structurelles qui vise à renforcer la compétitivité de l’économie nationale, à soutenir les entreprises, particulièrement les PME et à améliorer le climat des affaires et d’investissements», a souligné le chef du gouvernement.

Et d’affirmer que tous les indicateurs économiques et financiers sont au vert. Il en veut pour preuve le rétablissement des équilibres macroéconomiques en dépit de la conjoncture internationale marquée les tensions géopolitiques, le ralentissement de la croissance dans la zone euro, et la volatilité  des prix du pétrole. Le chef du gouvernement détaille tous les chantiers sur lesquels son équipe a travaillé.

A commercer par la refonte du dispositif de soutien des entreprises et d’encouragement de l’investissement. L’adoption de l’impôt progressif, l’assainissement des crédits TVA et l’exonération de TVA pendant 36 mois pour les entreprises existantes qui procèdent à la réalisation de nouveaux investissements figurent parmi les mesures phares de ce gouvernement. El Othmani s’est aussi arrêté sur la réforme des centres régionaux d’investissement (CRI). Il faut rappeler toutefois que cette réforme a été menée à la demande du roi.

Chiffres à l’appui, El Othmani s’est également montré fier des avancées enregistrées au niveau du secteur industriel. La hausse des exportations de 10% chaque année et le redressement de la balance commerciale témoignent du développement industriel, dit-il. Le Maroc se targue d’être le premier producteur d’automobile en Afrique.

Le chef de l’exécutif a également loué les efforts fournis dans le secteur du tourisme. Ainsi, le nombre de touristes a atteint 12,5 millions de touristes en 2018 contre 10,3 millions en 2016. Sur le développement du secteur de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, El Othmani s’est contenté de souligné que le travail se poursuit pour mettre à niveau cette filière.

Globalement, les réformes entreprises ont favorisé le rush des IDE avec une augmentation de 55% entre 2016 et 2018 pour totaliser 32,8 milliards de DH. Pour le chef du gouvernement, ce chiffre prouve que le Maroc inspire confiance aux investisseurs étrangers dans une conjoncture internationale défavorable. Encore faudra t-il poursuivre les réformes entreprises dans d’autres secteurs, comme la simplification des procédures administratives et la lutte contre la corruption, pour attirer d’avantage d’investisseurs.

Hajar Benezha

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