Rachid Hamouni crache le mot

Saoudi El Amalki

D’un ton ferme et persuasif, Rachid Hamouni, député du PPS, libère le verbe de son parti, en tant que militant de gauche authentique et intransigeant sur le principe, tout en flamme. Invité du site Al Badil (Alternative),de Hamid Mehdaoui, il « vomissait » les tares d’un Exécutif aussi disgracieux et condescendant :«Le gouvernement que conduit actuellement la primature n’a guère de culture juridique ni partisane. Durant son mandat, la loi se fait éclabousser et piétiner sans nul scrupule», déplore-t-il avec véhémence. Cette conduite de prédation qui ne fait que gangrener au sein de la société, a fini par dissuader l’élite des intellectuels et des cadres, face à la profusion de l’argent sale qui déferle de manière ahurissante sur la scène publique. Le cas de l’engin conduit par l’un des chauffeurs d’une commune, surpris en flagrant délit d’utilisation des deniers publics pour distribution des paniers d’aliments. « Le comble, c’est qu’on s’est gardé de dissimuler la plaque d’immatriculation et surtout le fameux « J » rouge de la commune. Une réelle opération de mafieux ! », se scandalisait Rachid Hamouni, tout en se révoltant aussi du fait que le gouverneur de la province de Sidi Ifni s’est contenté de rendre public un avis, au lieu d’ouvrir une enquête sur l’infraction et sanctionner les contrevenants. Par ailleurs, le chef du groupe de parti du livre s’est également tempêté à propos du fait relatif aux importateurs fortunés du cheptel (ovins et bovins) auxquels le gouvernement avait remis à chacun d’eux 73 millards afin d’approvisionner le marché intérieur, sans que cette denrée n’ait d’impact positif sur les citoyens qui continuent à l’acquérir à des prix exorbitants et sans que les responsables de cet échec ne soient interpellés. « À la veille des élections, les membres de l’Exécutif se dérobent de leurs missions et se muent, pendant les meetings des week-ends, en véritables opposants aux politiques publiques qu’ils ont eux-mêmes, mises en place. C’est de la pure extravagance qui ne dit pas son nom ! », martèle-t-il, tout en évoquant aussi la flambée des hydrocarbures, origine de tous les malheurs, alors que les spéculations en cette matière ne se sont point arrêtées de sévir, en dépit de la descente des tarifs. De même, se demande-t-il, « Comment se fait-il que les exportations de légumes et fruits se sont décuplées, quoiqu’on ne cesse de prétendre la contrainte de la sécheresse pour « justifier » la cherté des produits alimentaires ? D’autre part, le membre du bureau politique du PPS condamnait énergiquement les actes de dénigrement pour « piéger » les journalistes et les politiques, en qualifiant leurs auteurs de lâches… C’est un réquisitoire fin et perçant que le brave militant avait brossé à l’adresse d’un gouvernement outrecuidant et sans la moindre intention de s’améliorer en civisme et en sensibilisation envers les populations déshéritées !

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