La prédation se déploie !

Saoudi El Amalki

Qui mettrait un terme à la submersion ravageuse que mène le gouvernement sur quasiment tous les compartiments du champ public national ? Le bois dont elle se chauffe, serait pareil à l’aboi de la meute errante, sans pour autant, avoir un impact positif sur les populations. Après avoir raflé tous les pouvoirs de la nation aussi bien dans le Législatif, par le biais de sa horde numérique que l’Exécutif flegmatique et en inertie, il se prépare aussi à submerger les instances consultatives, tout spécialement celle des droits de l’homme. On se souviendrait, il y a un bon bout de temps, du signal de « convoitise » lancé par l’ancien ministre de la justice, signifiant qu’il serait opportun de déposséder ces institutions de la seule sensibilité politique que tout le monde connaît. Assurément, ce qu’avait annoncé le transmetteur de la voix du maître, fut débattu dans les coulisses de leur parti expansionniste dans le sillage de la « mainmise » sur tout ce qui bouge au sein des forces vives de la société active. Un plan hégémonique qui se manigance à petits feux, mais se manifeste par-ci, par-là, en vue de détrôner les actuels chefs de ces établissements de l’Etat dans tous les secteurs, tout en dénichant les siens parmi l’élite universitaire, tant à l’échelon central de cette institution des droits de l’homme à titre indicatif, que les filiales régionales qui en relèvent, comme c’est le cas de la commission de la région Souss Massa dont le choix se profile à l’horizon, porté sur un « serviteur » qui n’a ni la carrure ni le passé d’un militant féru des droits humains. Cette voracité opiniâtre à vouloir s’accaparer toutes ces instances de gouvernance, particulièrement celle des droits des hommes, advient au moment où la formation majoritaire du paysage politique marocain n’a nullement l’intention ni l’aptitude de s’investir dans les méandres de ce domaine aussi sensible que crucial. Il s’agit  uniquement d’une course effrénée vers l’appropriation monopoliste, après s’être attribué les agences et les organismes étatiques pour se targuer de mettre le paquet dans son répertoire creux et amorphe. En fait, la question politique et démocratique n’a jamais été le fort de l’Exécutif de « technocrates » qu’on persiste de peinturlurer en « compétences », puisqu’il avait consacré tout juste une unique ligne dans la déclaration de prélude de son mandat apathique, alors que toute démarche gouvernementale doit reposer sur la vision politique et se définir dans une approche de démocratie et d’équité. Or, tout ce qui l’intéresse c’est visiblement ses intérêts personnels aux dépens des droits du peuple les plus élémentaires, particulièrement les couches défavorisées et la classe moyenne. Karl Marx disait un jour: « Le cumul de fortunes au sein d’un seul camp de la société est inéluctablement le cumul de pauvreté et de misère de l’autre camp ! »

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