Bourse : Petite hausse dans un marché fort réduit

9.144,94 points.  Le chiffre d’affaires de la journée est demeuré cependant insignifiant, d’à peine 14,33 millions DH, dont 9,68 millions DH seulement concrétisés sur le marché central. L’essentiel du volume transactionnel est drainé par la nouvelle recrue JLEC (Jorf Lasfar Energy Company), qui a représenté un volume d’échange de 4,99 millions DH. Le premier producteur privé de l’énergie électrique au Maroc démarre bien l’année 2014, s’adjugeant un nouveau gain de 0,37% à 455,10 DH l’action contre 447,50 DH son prix d’introduction.
Maintenant que les fêtes sont terminées, et que tant de choses insensées continuent à se reproduire, la Place de Casablanca n’arrête pas de surprendre. Comme les promesses de nouvelles introductions qui devaient être concrétisées en 2013 et qui n’ont pas eu lieu. Les paradoxes à la Bourse ont la vie dure. La reprise, fort espérée en 2013, vat-elle enfin avoir lieu en 2014. Difficile d’y songer. Tant que les indicateurs clé de l’économie réelle demeurent encore enrobés dans du vert. Les cadavres s’étalent sur les étagères, mais l’arrivée de JLEC qui a suscité une sortie tonitruante des investisseurs témoigne, si besoin, de l’appétit pour du papier neuf, et contredit, en même temps, la vision des Cassandres.

Réchauffer l’ambiance
Cela dit, pour ses premières séances de l’année, les grandes capitalisations de la Place ne parviennent toujours pas à se maintenir dans le vert. Cela ne contribue guère à réchauffer l’ambiance dans un marché encore hésitant et frileux. A coup sûr, la Bourse de Casablanca attend de nouveaux catalyseurs pour redonner vie au marché et redonner envie aux épargnants. Sur ce point, le Directeur général de la Bourse de Casablanca, Karim Hajji, annonce de bonnes nouvelles pour 2014. Il affirme l’arrivée de Marsa Maroc, dont le dossier est en bonne voie. La société gestionnaire de la Place ne chômera pas cette année, puisque elle œuvre déjà pour la mise en place d’une nouvelle plate-forme de cotation et de surveillance (lire ci-contre).
Selon le DG de la Bourse, le taux de croissance prévu pour cette année est de nature à améliorer l’attractivité du marché casablancais et booster l’activité. M. Hajji, qui se dit «très optimiste» pour l’année 2014, notait que l’opération JLEC, qui a permis de lever un milliard DH, a «servi de test quant à l’attractivité du marché», en étant souscrite 6,7 fois.

Séance mitigée

L’optimisme est donc permis, mais les signaux verts tardent à se mettre en branle. La première séance de l’année n’a pu franchir le pas. Les grandes capitalisations de la Place peinent encore à inverser la tendance. Les premières banques évoluent toujours dans le rouge. Attijariwafa bank rajoute une nouvelle baisse de 0,56%, après une contreperformance annuelle de 2,56%, à peine au-dessus des 300 DH l’action. Le titre BCP aligne une nouvelle baisse de 0,26%, après une perte de 1,73% en 2013, aux alentours de 193 DH. Idem pour les assureurs qui semblent avoir du mal à sortir du trou. Atlanta accuse la plus forte baisse de la première séance de l’année, s’affaissant de 7,11% à 64 DH, après une contreperformance de 1,50% en 2013. Wafa Assurance succombe une nouvelle baisse de 3,17% après la perte annuelle de près de 7%, évoluant désormais largement au-dessous du seuil fatidique à 3.000 DH. Même l’opérateur historique n’a pu échapper à cette vague baissière, enregistrant un petit repli à 95,6 DH, après avoir lâché près de 10% de sa valeur en 2013. Le titre Maghreb Oxygène est décidemment la lanterne rouge de la corbeille, cédant à nouveau 5,70%, après une contreperformance annuelle de 20,67%, évoluant aux alentours de 126 DH.
Toutefois, la première journée semble profiter à quelques rares valeurs, qui réussissent, à réduire leurs pertes annuelles pour quelques poignées d’actions échangées. C’est le cas notamment de Sonasid qui prend plus de 5%, à 907 DH ; Nexans Maroc qui s’adjuge près de 6% à 152,5 DH ; Salafin qui gagne 2,75% à 560 DH ; Managem qui grignote 5,97% à 1.224 DH. Seules trois valeurs ont continué leur rebond : il s’agit de CTM qui monte de 5,95% à 222,5 DH, après avoir performé de près de 17% en 2013 ; du CIH, qui représente désormais l’exception bancaire, en signant une nouvelle hausse de plus de 3% à 268 DH, avoir pris 13% en 2013 ; et centrale Laitière qui grappille 6% au-dessus des 1.505 DH.    
L’optimisme reste de mise, puisque la deuxième journée évolue dans le vert, même si les échanges demeurent encore timides. Il faut dire que le marché a besoin de mouvements frappants capables de dicter la tendance. L’évolution mérite d’être suivie de très près.

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