Depuis quelques semaines, le corps médical de l’hôpital, Prince Moulay Abdellah de Mohammedia fait l’objet d’une campagne systématique de dénigrement de la part de certains médias électroniques dont on ne sait qui en tire les ficelles. Au moindre incident, c’est le désordre total qui règne devant la façade de cette unité hospitalière, transformée en espace de protestation pour la population locale, rameutée par certaines personnes se prétendant défenseurs des principes de la citoyenneté et des intérêts de la société civile.

Le dernier incident remonte à jeudi dernier, lorsque quatre filles décédées dans un accident tragique ont été évacuées à la morgue de l’hôpital. Il n’a fallu que quelques heures pour que la rumeur gagne toute la ville, faisant état d’une putréfaction des corps. Ce genre d’informations, qui relève de l’intox pur jus, a provoqué la rage des citoyens, qui se sont dirigés en grand nombre vers l’hôpital pour manifester leur indignation. Pis encore, l’enceinte de l’hôpital a été envahie par des individus soi-disant appartenir à la société civile, proférant des propos injurieux à l’égard du staff médical, comme l’a indiqué à Al Bayane des personnes appartenant au staff médical. D’autres, se sont dit terrorisées, comme cet administrateur qui nous a déclaré qu’il avait été menacé dans son propre bureau de travail.

Pour lui, «de telles pratiques condamnables, suscitent des questions sur leurs véritables visées et ne font en fin de compte que semer la zizanie parmi les habitants et mettent en jeu tout l’ordre public». Toujours selon notre interlocuteur, «l’hôpital de Mohammedia dispose d’une chambre mortuaire qui est tout à fait conforme aux standards requis».

Il faut dire que ces propos ont été confirmées par Noria Saîdi, déléguée du ministère de la santé, soulignant que leur devoir «consiste à satisfaire les patients, abstraction faite des contraintes, et le staff médical ne ménage aucun effort pour mener à bien sa mission et à assurer les prestations sanitaires aux citoyens, loin de toute surenchère».

Abondant dans le même sens, Noria Saîdi a fait savoir que la morgue est équipée de tous les équipements et moyens destinés à garantir l’intégrité physique des cadavres.

D’ailleurs, suite aux instructions du ministre de la Santé, le professeur El Housseine Louardi, une commission d’enquête a été mise en place pour tirer au clair cette affaire. Ladite commission, présidée conjointement par le directeur régional et la déléguée du département de tutelle, a effectué une visite sur place, dimanche matin. Sachant qu’une autre commission d’enquête a été diligentée vendredi soir par les autorités publiques.

Après vérification, il s’est avéré que ces rumeurs non fondées, véhiculées par les médias électroniques, relèvent du mensonge et que les cadavres étaient intacts au moment de leur remise à leurs familles.

K. Darfaf