Le CHAN prend de l’ampleur au fil des éditions

Le Championnat d’Afrique des Nations des joueurs locaux (CHAN), dernier né des compétitions africaines de football, prend désormais de l’ampleur et s’accapare, d’une édition à l’autre, une place importante dans le calendrier aussi bien de la Confédération africaine (CAF) que de la Fédération internationale (FIFA).

Né en septembre 2007 à Johannesburg, en Afrique du Sud, au cours d’une première réunion du comité exécutif de la CAF puis confirmé en janvier suivant à la veille du coup d’envoi de la compétition phare continentale (CAN-2008), le CHAN est une belle vitrine pour les footballeurs africains évoluant dans leurs championnats locaux respectifs pour s’exprimer et s’ouvrir les portes du professionnalisme à l’international.

En février 2008, face au Soudan et à l’Égypte, la Côte d’Ivoire est unanimement choisie par le comité exécutif de la CAF pour abriter les phases finales de la toute première édition de ce tournoi, devant se dérouler du 22 février au 8 mars 2009, avec la participation de seulement huit sélections.

Pour la deuxième édition (au Soudan), comme pour les éditions suivantes (Afrique du Sud, Rwanda et Maroc), la CAF a décidé de porter de 8 à 16 le nombre des équipes devant animer les phases finales du tournoi.
Le CHAN gagne des galons en 2014, bénéficiant désormais de la reconnaissance de la FIFA qui l’a intégré au rang des compétitions prises en compte dans l’établissement du classement mondial des nations.

Cependant, en quatre éditions, le palmarès de la participation marocaine à cette compétition demeure, jusqu’ici, très modeste.

En effet, pour la première édition en 2009, sous la houlette de feu Abdellah Blinda, les Lions de l’Atlas n’ont pu assurer leur présence à la phase finale, évincés dès le tour préliminaire par la Libye, après une cuisante défaite 3-0 en match retour (victoire 3-1 à l’aller). Cette édition a été remportée par la RD Congo, victorieuse du Ghana en finale.

Même déception deux ans plus tard. Mustapha El Haddaoui et ses poulains n’avaient pas pu valider leur billet pour la phase finale, butant sur la Tunisie (2-2, 1-1), futur champion d’Afrique (CHAN-2011).

Lors de l’édition 2014, le Maroc a réussi pour la première fois à franchir le cap des éliminatoires, avant d’être éliminé en quarts de finale par le Nigeria (3-4 a.p). Le tournoi a été remporté par la RDC aux dépens du Mali, devenant la sélection la plus titrée dans cette compétition (2 titres).
La quatrième sortie des Marocains (au Rwanda) fut encore moins brillante, avec une élimination dès le premier tour.

Concernant les conditions ayant entouré ces participations, le sélectionneur national Jamal Sellami explique que le fait d’évoluer en Afrique subsaharienne s’accompagne toujours de plusieurs difficultés climatiques et infra-structurelles qui rendent la tâche un peu plus délicate.

Mais pour cette cinquième édition à domicile, les nationaux sont appelés à joindre l’utile à l’agréable: offrir les conditions optimales d’organisation et enlever le sacre!

Évoluer dans un groupe A relativement à leur portée, aux côtés de la Mauritanie, du Soudan et de la Guinée, et de surcroît devant leur public (à Casablanca), constitue une motivation pour les joueurs et le staff nationaux, conscients de la responsabilité qui leur incombe pour écrire une nouvelle page de l’histoire du ballon rond national », a affirmé M. Sellami dans une déclaration à la MAP.

Pour aboutir à cette fin et chasser le signe indien dans ce tournoi, les Lions de l’Atlas ont le moral au beau fixe aux terme d’un stage de préparation qui a permis au coach national de peaufiner tous ses automatismes de jeu.

Les poulains de Jamal Sellami entameront cette compétition, qu’ils disputent pour la troisième fois, avec un bon état d’esprit eu égard au niveau élevé de compétitivité au Botola Pro D1, ainsi que la place de choix que s’est taillée le football marocain sur le plan continental après la qualification haut la main au Mondial Russie-2018 et le sacre du WAC en ligue des Champions d’Afrique.

« La qualification au Mondial-2018 en Russie et le sacre du WAC en Ligue des Champions constituent un fort appui moral et une grande motivation pour les joueurs et le staff nationaux, afin de s’appliquer au maximum en vue de garnir le palmarès national d’un nouveau sacre », a insisté l’ancien joueur du Raja de Casablanca.

Le Maroc s’était qualifié pour cette édition, qui était initialement prévu au Kenya, en prenant le dessus sur un ogre africain, en l’occurrence les Pharaons d’Égypte, dont la plupart des joueurs constituent l’ossature de leur équipe nationale A.

Le CHAN-2018 se déroulera du 13 janvier au 04 février à Tanger, Casablanca, Marrakech et Agadir. Les Nationaux entameront l’aventure face à la Mauritanie samedi prochain en match d’ouverture, avant d’affronter la Guinée le 17 janvier puis le Soudan le 21 du même mois.

Anouar Afajdar (MAP)

Related posts

Top