Au départ de l’année, porté par l’euphorie de 2016, le Masi avait signé au 10 janvier 2017 une performance annuelle de 10,7%, ce qui a déclenché la première vague de prises de bénéfices. Celle-ci a duré jusqu’à la mi-avril avec une correction de 12,9% qui a ramené la variation annuelle à -3,6%. Ensuite, l’indice phare de la bourse de Casablanca s’est repris avec une période haussière et une variation de 13,5% entre la mi-avril et la mi-septembre qui a porté la performance annuelle à 9,4%. De nouveau, une correction brève de 4,7% entre la mi-septembre et fin septembre a ramené la performance depuis le début de l’année à 4,3%.La dernière phase a été celle d’une nouvelle reprise du Masi de 4,8% entre fin septembre et la mi-novembre, ce qui a de nouveau ramené la performance annuelle à 9,3%. Toutefois, cette fois le rallye de fin d’année a été baissier avec une correction de 3% qui a ramené la performance annuelle 2017 à un peu moins de 6%. Farid Mezouar, expert financier et directeur exécutif de FL Markets nous livre sa vision pour le marché actions au niveau de la bourse de Casablanca.
Al Bayane : Comment analysez-vous l’évolution de la bourse de Casablanca en 2017?
Farid Mezouar : L’évolution de la Bourse en 2017 est à apprécier à la lumière de la performance de 30,5% enregistrée en 2016. Ainsi, les investisseurs ont souvent alterné des positions acheteuses avec des prises de bénéfices de peur d’un retournement de la situation.
Quels sont les faits marquants qui ont marqué l’année boursière?
Disons que le principal fait marquant est un non-événement, à savoir l’absence de nouvelle introduction en Bourse. Pourtant, après une forte hausse des cours, les ratios de valorisation sont attractifs et de nature à attirer les émetteurs qui veulent franchir le pas de la cotation. Probablement, la maturation du programme Elite devrait stimuler des nouvelles introductions en bourse.
Que recommandez-vous aux acteurs du marché pour maintenir une dynamique positive pour les années à venir?
Plusieurs actions entreprises par l’autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) et la Bourse, vont dans le bon sens avec une modernisation du marché notamment au niveau technique. Ainsi, pour maintenir cette dynamique positive, je pense toujours aux Assises de la Bourse. En effet, un échange direct entre les différents acteurs du marché, ne peut que stimuler l’intelligence collective et donner un plus grand élan aux réformes entamées.
Quelles sont vos perspectives pour le marché actions en 2018?
Pour notre part à FlMarkets (Flm.ma), nous gardons notre optimisme au niveau fondamental car le tableau de bord est positif avec une croissance économique, une hausse des bénéfices semestriels, des taux d’intérêts bas en plus du flottement du dirham à terme. Aussi, la perspective d’adhésion à la CEDEAO ouvre pour les entreprises marocaines un marché de 300 millions de consommateurs avec une concurrence peu industrialisée.
Kaoutar Khennach
