Saoudi El Amalki

Se référant au célèbre roman d’Alain Peyrefitte, intitulé par cette sorte d’alarme : « quand la Chine se réveillera, le monde tremblera », on pourrait aussi prétendre : «  lorsque la région Souss Massa naîtra,  la frousse ébranlera la planète ». En fait, l’entiténaissante renferme un énorme potentiel qui demeure toujours en phase de  l’inexploité sur toute la ligne. Déjà, avec le peu de l’exploité quasiment au moindre degré, elle fait sensation, à plus d’un titre, sans qu’elle n’en jouisse suffisamment, en contrepartie. En plus de sa prestigieuse  triptyque connue et  reconnue, à savoir, l’agriculture, la pêche  et le tourisme, l’industrie est en passe de se frayer une place au soleil.Puis, des années plus tard,le même écrivain a récidivé, avec l’euphorie de l’anticipation, en enfantant une œuvre, non sans interêt, « la Chine s’est éveillée ! ». Faut-il continuer à faire référence au constat du dragon asiatique pour parler du poucet marocain ? Les grandes révolutions du monde ont souvent débuté par de petits  rêves qui finissent par devenir une réalité, sauf les anarchies aventurières qui débouchent sur un cauchemar. La question estsouvent présomptueuse, au vu des déficits  qui entravent son décollage. Mais, le grief aussi handicapant soit-il, n’est nullement une fatalité, tant qu’en face, le volontarisme est en mesure de faire avorter les tentatives des brebis galeuses. La région Souss Massa est en pleine possession de ses moyens intrinsèques de « se réveiller » de sa longue léthargie forcée. Elle en a toutes les potentialités mieux prédisposées à faire des merveilles dans ses terres vermeilles. Son gisement agricole est inépuisables, capable de supplanter les contraintes, en termes de carences hydriques. Son vivier halieutique est susceptible de vivifier le poisson pour inonder l’univers et suffire à la sécurité alimentaire du marché local. Son fleuron touristique est habilité à révolutionner ses atouts porteurs et attractifs.

De toute évidence, il ne suffirait pas de se doter de telles aptitudes naturelles ! A coup sûr, d’autres facteurs d’une nécessité capitale pour forcer et se munirdu« réveil » escompté s’imposent. D’abord, la bonne gouvernance pour faire usage à bon escient, de ces immenses capacités. Ensuite, l’unification et la conjugaison des énergies, à même de transformer les idées en réalités, pour enfin «se réveiller».Cependant, quand on aungouvernailde rigueur et un équipagede vigueur, il n’y a point d’être pessimiste pour relever sa gageure !