La Zaouïa, une institution religieuse qui prend de l’ampleur

Le sociologue français, Emile Durkheim, considère dans l’un de ses fameux articles qu’il n’y a pas une définition d’une religion, mais qu’il existe plutôt une définition des phénomènes religieux.

Une telle assertion peut s’appliquer parfaitement à la religion musulmane qui prend dans la réalité plusieurs formes d’expression. Chaque individu, chaque groupe… a sa propre conception de la pratique religieuse, de sorte qu’on est devant une multiplicité d’acteurs qui veulent s’accommoder à l’espace public.

La zaouïa boudchichiya ne déroge point à ce constat. Cette institution religieuse connait aujourd’hui une expansion sans précédent à l’échelle nationale voire internationale avec plus de 800 mille adeptes, à en croire les responsables de la confrérie.

Selon l’histoire, Sidi Ali Qadiri venant s’installer à Béni-Snassen dans la région de l’orientale, a fondé sa propre zaouïa en commençant à initier les gens aux principes de la Tarika Qâdiriya. Les livres de l’histoire rapportent que la région va connaitre une famine a envahi toute la zone. Les gens ont ainsi trouvé refuge dans la zaouïa pour assouvir la faim.

Cette institution bien structurée voire hiérarchisée a connu de profonds changements voire de grandes évolutions à travers l’histoire et est devenue aujourd’hui un acteur principal du champ religieux au Maroc. Ceci étant dit, elle s’est transformée en un espace de socialisation par excellence et ce, en remplissant plusieurs fonctions à caractère éducatif, intégratif entres autres.

Sa fonction majeure consiste à maintenir la communauté, rafraichir le sens d’appartenance au groupe et entretenir la croyance à la foi, selon des règles et rituels bien précis dans une ambiance de solidarité. Cela débouche sur un concept cher chez le sociologue allemand, Max Weber, celui d’une «communauté effective» où tous les membres sont égaux.

K.D

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