Saoudi El Amalki
Il semble que la France veut en finir avec la crise froide qui a émaillé l’amitié franco-marocaine. En fait, après un bon bout de temps, elle a l’air de se ressaisir et se remettre en cause d’un beau coup de revers de main. Elle compte donc tourner la page et chasser le « mauvais tic de zapper » son allié de prédilection. Nombre de prémisses vont dans le sens du dégel des relations dont l’Hexagone se ragaillardit ces derniers temps, en vue d’enterrer « la hache de guerre ». Les déclarations d’il y a un laps de temps, toutes favorables à la dissipation des brumes qui ont terni les périodes d’embellie entre les deux Nations et les visites des décideurs tricolores dont la dernière en date n’est autre que celle entamée par le chef de la diplomatie Stéphane Séjourné pour une accolade avec son homologue marocain mais surtout pour un réchauffement de liens, en passe de se cimenter de façon graduelle, sont autant de signaux de cette notoire décrispation. La panoplie de rencontres précipitera sans nul doute, la dislocation des épaves de givrure qui se sont dressées devant ce côtoiement séculaire des deux peuples. Il importe de prédire que la série d’entrevues au niveau diplomatique est censée à coup sûr, déblayer le terrain et baliser le chemin vers un rendez-vous solennel entre les deux chefs d’Etats respectifs. L’accueil réservé par l’épouse du président français, à leurs altesses Royales au palais de l’Élysée, tout récemment n’est en effet, que le prélude d’une audience imminente entre le Souverain et le président de la république. Sans avoir l’intention de remuer le fer dans la plaie, à propos des « préjudices » français causés par certains renégats de l’élite anti-thèse marocaine à l’égard de l’intégrité territoriale du royaume, le Maroc s’est de tout temps, montré tolérant et magnanime. La cause nationale est la ligne rouge d’une Monarchie et d’un Peuple unis qu’aucun ne saurait transcender ni offusquer. La France paraît en avoir la certitude totale et prendre en compte désormais dans sa nouvelle attitude vis-à-vis avec de son partenaire, à jamais. « Il faut savoir finir une guère ! », disait un jour Maurice Thorez, uncompatriote des français du siècle écoulé, ancien secrétaire général du Parti Communiste Français. On a bien l’impression que cette citation pacifique de ce politique est en train d’inspirer et orienter ses successeurs de l’Élysée et de Matignon à la quête de la « réconciliation » avec un Maroc pacifiste, à l’image de sa fameuse Marche Verte !