Voitures électriques
Le constructeur automobile chinois NIO, spécialisé dans l’électrique et l’un des concurrents en Chine de l’américain Tesla, a annoncé lundi la levée de 2,2 milliards de dollars au moment où son activité reste largement déficitaire.
La marque, fondée en 2014 à Shanghai et financée à ses débuts notamment par le géant chinois de l’internet Tencent, mise pour percer sur des modèles meilleur marché que ceux de Tesla.
Malgré une expansion rapide à l’étranger ces dernières années, NIO multiplie cependant les pertes.
La firme a annoncé la montée à son capital de la holding CYVN, située à Abou Dhabi aux Emirats arabes unis, à hauteur de 20,1%.
L’opération va permettre de lever 2,2 milliards de dollars (2,01 milliards d’euros), a précisé NIO dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong où la firme est cotée.
En juillet, CYVN avait déjà investi quelque 738,5 millions de dollars (676,7 millions d’euros au taux actuel) dans NIO.
La marque, présente sur le marché européen depuis 2021, ambitionne de devenir d’ici 2030 l’un des cinq plus gros constructeurs mondiaux malgré une trésorerie constamment dans le rouge.
Ses pertes se sont encore creusées au troisième trimestre pour atteindre 4,6 milliards de yuans (595 millions d’euros), selon son bilan comptable.
La Chine est le premier marché automobile mondial. A l’image de NIO, des dizaines de marques locales innovantes y ont vu le jour et elles rivalisent sur le créneau de l’électrique avec des constructeurs étrangers qui peinent à s’adapter ces dernières années.
En novembre, le chinois BYD était le champion incontesté de l’électrique dans son pays (plus de 300.000 voitures vendues), loin devant Tesla (plus de 80.000) mais aussi NIO (près de 16.000), d’après la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA).
Tesla, détenue par Elon Musk, dispose en Chine d’une gigantesque usine à Shanghai et en prépare une deuxième pour y fabriquer des batteries.