Le livre marocain se bat contre vents et marrées. Malgré plusieurs écueils, il parvient à se faire une place parmi les grands. L’année 2016 qui s’achève a été marquée par une consécration de la littérature marocaine. De la rentrée littéraire, à différentes foires internationales, en passant par des hommages, des invitations aux salons du livre internationaux, le livre marocain a connu une belle année.
La 2e rentrée littéraire marocaine, qui s’est étalée sur les mois d’octobre et novembre 2016, était particulière. Elle a témoigné de la vitalité et de la diversité d’une production purement marocaine. Le lancement de cet événement national «portes ouvertes», qui a couvert 25 villes marocaines, a permis au public d’être en contact direct avec les livres, les consulter et encore mieux, les lire. Les Marocains ont découvert en cette fin d’année les écrivains qui ont eu le mérite d’être lus. Ce sont plus de 20 éditeurs qui ont marqué cette 2e rentrée littéraire.
Après la rentrée littéraire, le Maroc a eu le mérite d’être choisi comme invité d’honneur au salon international du livre de Paris, qui aura lieu du 24 au 27 mars 2017. Le Maroc sera le premier pays arabe et africain à être accueilli par ce Salon en tant qu’invité d’honneur en 38 ans d’existence. Une longue liste d’écrivains est invitée à prendre part à ce Salon, entre autres, Leïla Slimani, Tahar Ben Jelloun, Abdelatif Laâbi, Reda Dalil qui nous a déclaré que «la participation du Maroc en tant que pays invité d’honneur du salon du livre de Paris est un honneur incroyable. C’est un geste inestimable et symbolique, d’inviter le Maroc qui n’est pas spécialement célèbre pour sa littérature francophone et lui proposer une vitrine aussi importante à l’échelle mondiale».
En plus de faire partie des écrivains marocains conviés au Salon de paris, Leïla Slimani a notamment marqué cette année en tant que gagnante de l’un des prix littéraires les plus prestigieux, le prix Goncourt 2016. Elle était lauréate cette année pour son roman «Chanson douce» et l’une des favoris. Ce roman faisait partie des «chouchous» des critiques lors de la rentrée littéraire française. Il est à souligner qu’en 20 ans, c’est seulement la cinquième fois qu’une femme est lauréate de ce prix.
Omayma Khtib