«Le Miracle du saint inconnu», une fable marocaine signée Alaa Eddine Aljem

DNES à Tanger: Mohamed Nait Youssef

Il est jeune et talentueux. Le réalisateur Alaa Eddine Aljem vient de dévoiler, samedi 29 février, au public marocain, son premier long métrage, «Le Miracle du saint inconnu», sélectionné dans le cadre de la compétition officielle du long métrage du 21e FNF de Tanger.

Présentée  à Cannes et au Festival International du Film de Marrakech (FIFM), cette production cinématographique burlesque de 1 h 40, très attendue dans les salles obscures marocaines,  invite le cinéphile et les amoureux du 7ème art à un voyage plein d’humour, de rebondissements, d’aventures et de questionnements. Vous allez rire aux éclats !  L’histoire se déroule au cœur du désert.

En effet, dès le début, l’action accroche l’œil. A l’écran, Amine, un personnage incarné avec brio par Younes Bouab, est un voleur en fuite avec son sac bien  rempli d’argent. Loin des yeux, le personnage court contre la montre pour enterrer son butin avant d’être arrêté par la police. Au sommet d’une colline, il y creuse un trou ressemblant à une tombe où il avait caché  sa «fortune» avant de revenir à la voiture. La police arrive. Elle l’arrête ! Après avoir passé des années derrière les barreaux, Amine est  libre, enfin. Du coup, et après toute cette langue attente, rien ne hante ses pensées que récupérer son argent enterré quelque part dans le désert.

Certes beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la vie, mais  en sortant immédiatement de la prison, il est allé à recherche de son sac. En arrivant, il a découvert que sur sa fausse stèle, un mausolée dédié au «Saint Inconnu» a été construit, et qui recoit chaque jour  des pèlerins recueillant sur sa tombe. Au pied de la colline, une population mène une vie simple où l’adoxa prime. Entre le sacré et le profane, le voleur (Younes Bouab) et son cerveau (Salah Bensaleh) défient les «croyances» et les «convictions» des petites gens du village et partent  pour récupérer l’argent à tout prix.

Par ailleurs, cette fable marocaine a mis l’accent par le bais d’un ton humoristique sur la question de l’attachement à la terre, mais aussi de la révolte contre un mode de pensée traditionnel pour ne pas archaïque. Le cas du jeune agriculteur ayant détruit le «faux» mausolée pour les libérer les pensées de la population en témoigne. Ecrit et réalisé par Alaa Eddine Aljem «Le Miracle du saint inconnu» d’enlever le voile sur l’autre facette de la société marocaine avec ses complexes.

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