Le parc éolien de Tanger I (Dhar Saadane), réalisé pour un coût global de 2,75 milliards de DH (250 millions d’euros), est le plus grand d’Afrique et contribuera à hauteur de 2,5 pc à la satisfaction de la demande nationale en énergie.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement pour le développement des énergies renouvelables, la valorisation des ressources énergétiques nationales dans la production de l’énergie électrique et pour la protection de l’environnement.
D’une capacité totale de 140 MW, le projet porte la contribution de l’éolien à la puissance installée du parc national de production à environ 250 MW.
Le nouveau parc, d’une longueur de 42 KM, est développé en deux zones : la première, située à Dhar Saadane (22 km sud-est de Tanger), est constituée de 126 éoliennes, tandis que la seconde zone, située à 12 km à l’Est de Tanger, comprend 39 éoliennes.
Ce projet, d’un coût de 2,75 milliards de DH (250 millions d’euros), a été financé par un prêt du bailleur de fonds espagnol ICO (100 millions d’euros) ainsi que par la Banque européenne d’investissement (80 millions d’euros), la banque allemande KFW (50 millions d’euros) et l’ONE.
Le parc éolien de Tanger est un ouvrage de production d’énergie électrique à partir de l’énergie cinétique du vent, disposant d’une productibilité moyenne annuelle de 526,5 GWH.
Il comprend principalement 165 aérogénérateurs d’une puissance unitaire égale à 850 KW, 165 appareils de contrôle, de commande, de mesure et de protection ainsi qu’un réseau souterrain d’évacuation d’énergie vers le poste de Melloussa et quatre stations de mesure de vent.
La gestion du chantier et le pilotage du projet ont mobilisé d’une manière permanente une équipe de 20 personnes. En terme de main d’oeuvre, 350 ouvriers ont travaillé sur le chantier avec des pointes jusqu’à 560 ouvriers, ce qui a représenté 2.500.000 heures de travail.
L’exploitation du parc sera entièrement assurée par l’ONE, alors que la maintenance lourde des éoliennes sera confiée au fabricant espagnol Gamesa Ealica.
La disposition du parc a été conçue afin d’optimiser la captation de l’énergie éolienne et de minimiser l’impact sur l’environnement. Le parc permettra aussi une économie de fioul de 126000 tonnes par an et une réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 368.000 tonnes de CO2/ an.
Avec le parc de Tanger, le Royaume confirme sa position à l’avant-garde des pays les plus avancés dans le domaine des énergies renouvelables à l’échelle de l’Afrique et de la Méditerranée.
Ce projet participe au développement économique et social de la région du Nord, notamment de la ville de Tanger, et permet de renforcer son rayonnement international et sa vocation de ville carrefour entre deux continents, l’Europe et l’Afrique.(MAP).