Le PPS au Parlement
M’Barek TAFSI
Le président du groupe parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme, Rachid Hamouni, a demandé au président de la commission des secteurs productifs de convoquer une réunion de sa commission dans les plus brefs délais pour procéder à l’« évaluation des résultats effectifs du programme d’atténuation des effets de la sécheresse au cours des deux dernières campagnes agricoles ».
Et ce en présence du ministre de l’agriculture, de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts, et du président du conseil d’administration du Crédit Agricole du Maroc.
Compte tenu de la sécheresse structurelle et persistante et de la situation économique et de ses répercussions sur les prix des produits alimentaires, le gouvernement a annoncé, à deux reprises au cours des campagnes agricoles, 2022-2023 et 2023-2024, le lancement d’un programme d’urgence pour réduire les effets de la rareté des précipitations sur le secteur agricole et les agriculteurs, pour un coût annuel de 10 milliards de dirhams (20 milliards de dirhams au total).
Les objectifs annoncés du programme sont entre autres : l’appui aux filières de production, la protection des stocks animalier et végétal, la gestion de la pénurie d’eau, l’allègement des charges financières pesant sur les agriculteurs et les professionnels, l’assurance multirisque sécheresse agricole, le rééchelonnement de la dette des agriculteurs, le financement de l’approvisionnement du marché national en blé et en aliments du bétail, le financement d’investissements innovants en irrigation, le renforcement de la capacité financière du Crédit Agricole pour soutenir les agriculteurs, etc.
Pour ce qui est de cette demande du groupe du progrès et du socialisme, elle trouve son explication dans la nécessité de discuter, d’évaluer et d’auditer les résultats de la réalisation effective de ce programme, en particulier :
- Les sources de financement et le degré d’engagement des parties à verser leurs contributions financières à la composition de l’enveloppe financière du programme ;
- Le détail de la répartition de l’enveloppe financière totale entre les composantes et axes annoncés pour ce programme ;
- L’évaluation statistique de l’avancement de l’élargissement de l’assurance agricole contre la sécheresse et les risques climatiques ;
- Les résultats audités et détaillés du rééchelonnement de la dette des agriculteurs ;
- La gouvernance de la gestion des subventions aux agriculteurs et modalités et méthodes de décaissement de ce soutien public ;
- la classification des bénéfices du programme, tant au niveau spatial que régional, ainsi qu’en fonction de la catégorie d’agriculteurs (petits, grands et moyens) ;
- L’impact du programme sur les prix des produits alimentaires, toutes catégories confondues
- S’assurer que le soutien public dans le cadre de ce programme est effectivement destinée à la sécurité alimentaire nationale et non à la production d’exportation.