Le PPS réitère son appel à faire de Yennayer une fête nationale

Les Marocains et les Amazighs du monde s’apprêtent à fêter le 13 janvier, le nouvel an amazigh.

En effet, après avoir adressé il y a quelques jours une question écrite au chef du gouvernement, Saâeddine El Otmani, afin de reconnaitre le nouvel an amazigh comme fête nationale et jour férié, chômé et payé, le député Said Idbali, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) à la Chambre des représentants, vient de récidiver. Il vient de demander, lundi 6 janvier, au Parlement, que le 13 janvier, jour du nouvel an amazigh, soit décrété fête nationale et jour férié.

Historiquement, cette revendication populaire est tant attendue par les Amazighs et les marocains vu la portée symbolique et historique de cet événement.

En outre, c’est dans le cadre de l’article 152 du Règlement Intérieur, qui concerne les questions urgentes et d’actualité, visant à braquer les  projecteurs sur une question nationale qui intéresse les Marocains, que le député du PPS avait appelé à la reconnaissance de Yennayer comme fête nationale.

«La Constitution ainsi que l’adoption de la loi organique n°26.16 définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique, et l’appel pour décréter le nouvel an amazigh à chaque arrivée du 13 janvier de l’année par les forces vives dans le pays est une revendication tout à fait légitime», a-t-il souligné.

En effet, les conditions sont, selon lui,  favorables et adéquates pour reconnaitre le nouvel an comme fête nationale.

Le gouvernement, a-t-il ajouté, est obligé de promouvoir toutes les composantes de l’identité marocaine dont l’amazighe, notamment en ce qui concerne les symboles de la culture, des fêtes du pays ainsi que tout ce qui est relatif à la culture de la société marocaine et ses traditions et mœurs.

«A chaque fois, nous sommes surpris par l’intransigeance et l’hésitation dans la mise en œuvre de la constitution, en laissant  la revendication de la reconnaissance du nouvel an amazigh bloquée sans raison», a-t-il précisé.

Et d’ajouter: «Cette intransigeance est un mauvais signe de la part du gouvernement envers l’identité amazighe et une sous-estimation de cette composante et de sa préservation».

Pour Idbali, la reconnaissance de l’an amazigh comme fête nationale sera incontestablement une véritable reconnaissance de l’identité amazighe et un pas important pour sa promotion.

«On n’en sait rien sur les véritables raisons freinant le gouvernement pour réagir à cette revendication populaire, comme s’il n’est pas intéressé de ce qui est entrain de se passer. », a-t-il affirmé.

Mohamed Nait Youssef

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