Le tourisme en césarienne !

La pandémie a mis sur le carreau nombre de secteurs, depuis pratiquement la moitié de l’année en cours. La persistance du virus dans nos murs ne fait qu’aggraver davantage la reprise de l’activité de nombre de domaines de forte acuité.

Le tourisme est certainement le plus affecté, de par ses flux permanents, mais également sa nature sociable entre visiteurs et résidents des destinations ciblées. Durant toute cette période d’inaction, il se trouve à genoux, en raison de l’arrêt des afflux aussi bien aériens que maritimes. Plus de vols ni de croisières sur les différents points de mire de prédilection, générant du marasme dans les rangs des personnels aux hôtels verrouillés. Certes, il y a eu cette « éclaircie » en période estivale animée par l’évasion des concitoyens qui ont pris d’assauts les diverses structures d’accueil pour passer les vacances ou congés annuels, dans les conditions restrictives de la pandémie.

Cependant, cette lueur salutaire dont se sont momentanément réjouis, plus particulièrement, les hôteliers en détresse, fut saccadée par des perturbations dues aux mesures inopinées et déplacées des pouvoirs publics, excessivement traumatisés par des préoccupations sécuritaires. Il faut bien dire que la saison automnale et hivernale voire printanière, constitue, sans nul doute le plat de résistance du secteur touristique. En fait, dans un produit tel que celui de la station balnéaire de la capitale du Souss, l’affluence intense se situe dans cette intervalle de toute la saisonnalité.

Naturellement, on ne peut s’attendre à grand-chose en cette période, puisque sa préparation s’effectue beaucoup plus tôt, au moment où les décideurs du département central étaient aux abonnés absents, alors que leurs divers homologues  se sont précocement attelés à s’attacher les services des opérateurs du secteur, partout dans le monde.

De surcroît, il convient de rappeler que l’entêtement de l’exécutif à vouloir cadenasser le ciel marocain pour les visiteurs d’outre-mer, n’a fait qu’affliger le secteur, tout en sachant que nombre de pays de vocation touristique en avaient décidé autrement afin de sauvegarder un secteur en agonie. Il est bien vrai que récemment un groupe de touristes français a atterri, pour la première fois sur le sol de la capitale du Souss suite à la mesure des pouvoirs publics de porter le délai de validité du test PCR de 48h à 72h, ce qui incite au voyage des touristes dans notre pays.

Mais, l’hirondelle ne fait pas le printemps, disait l’autre ! Espérons quand même que ce baptême de six touristes de l’Hexagone sur l’aéroport Al Massira d’Agadir fera boule de neige en ces moments de neige dans les pays d’Europe!

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