Les déficits de l’école publique!

Le secteur de l’enseignement scolaire traine, depuis fort longtemps, des boulets de fer qui l’empêchent d’avancer, en dépit des cures palliatives qu’on ne cesse de lui administrer.

Dans bien des cas, il ne fait pas de doute que ses malheurs ne proviennent pas toujours des carences budgétaires, puisque des sommes astronomiques lui ont été injectées, à l’occasion de la mise en place de la charte nationale de l’éducation et de la formation et du Plan d’urgence, respectivement instaurés pour sa promotion, sans connaitre, pour autant, le succès escompté. Mais, à coup sûr, cet échec répétitif est dû à ses multiples dysfonctionnements d’ordre comportemental, en termes de gestion et de gouvernance.

A ce propos, on évoquera, à titre d’exemple, le cas d’un établissement public situé à Agadir, du nom de Souss Al Alima. A priori, cette institution scolaire, connue depuis des lustres pour son statut privilégié, de par sa position géographique en plein centre ville, mitoyen un recoin luxueux, communément et historiquement baptisé « quartier suisse », devait constituer une modèle en matière d’apprentissage et d’éducation, étant donné l’éminence du staff administratif et du corps enseignant qui se sont succédés en son sein, des décennies durant, sans parler de hauts cadres qui y avaient débuté leurs études préliminaires.

Toutefois, au fil du temps, on aura constaté des pratiques malsaines qui, du jour au lendemain, n’ont fait qu’assombrir cette image de marque dudit collège de choix. En effet, depuis belle lurette, on aura relevé, non sans écœurement, certains actes ségrégatifs dans l’enceinte du lycée collégial en question, à l’instar de nombre de ses homologues à travers le territoire du royaume. Sans aucune vergogne et sans le moindre souci civique, on consacre les trois premières classes de chaque niveau aux apprenants «minutieusement triés» selon leur registre social et suivant la «tête» de leurs parents.

Cette manœuvre sélective à laquelle les enseignants ne sont nullement impliqués au niveau de la répartition, suscite, bien naturellement, un sentiment d’indignation et de révolte aussi bien chez une large frange de parents que leurs progénitures. D’autant plus que nombre de professeurs, sans doute scandalisés par ce traitement discriminatoire, ont fini par claquer la porte et aller voir ailleurs, sans demander leur reste. Il est bien vrai que l’actuelle direction s’est certainement heurtée à cette manie dont de vieux «routiers» n’ont pas l’air de se passer, du fait de l’immixtion de certaines personnalités «influentes» de la ville dont certains parents exerçant qui, sans nul doute, font pression et dictent cette conduite «favorisante» à l’égard de leurs enfants.

Cependant, il est temps que cette attitude attentatoire au principe de l’égalité des chances soit complètement proscrite dans  cet établissement scolaire, ainsi qu’à ses pareils dans les différentes régions du pays, afin que l’école publique recouvre son rayonnement d’antan, dans une ambiance d’équité et d’éthique.

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