Les grands ne meurent jamais. En revanche, ils y restent vivants dans nos mémoires à jamais. Dans cette optique, les éditions La Croisée des Chemins publient en ce mois de mai un livre d’hommage à feu Mustapha Iznasni, tour à tour militant politique, journaliste, diplomate et militant des droits de l’Homme, décédé le 18 novembre 2019.
L’ouvrage, qui comprend une quarantaine d’articles en arabe, en français et en anglais, paraît dans la même collection qui avait rendu hommage à Abdallah Stouky, Abdelaziz Bennani et Fatima Mernissi, souligne la maison d’édition dans un communiqué de presse. L’initiative de la publication de ce livre-hommage a été prise, en accord avec la famille du défunt, par Driss El Yazami et Mahjoub EL Haiba, qui ont recueilli et coordonné les différents témoignages, ajoute la même source.
En raison de la pandémie, le livre est consultable, en version ebook, gratuitement sur le site de La Croisée des Chemins à l’adresse suivante : http://online.fliphtml5.com/yfupy/rtbi/#p=1. Une version papier paraîtra dès la fin du confinement, ajoute la maison d’édition.
Ainsi, plusieurs plumes à la fois francophones, anglophones et arabophones ont contribué à ce livre à savoir Mahjoub El Haiba, Mustapha Iznasni, Omar Azziman, Jamal Barraoui, Driss El Yazami, Samir Gabli, Julie Guillerot, Ahmed Herzenni, Fatima Zahra Mesgguid, Asmae Mouslim, Jamal Eddine Naji, Abdallah NajibRefaif, NarjisRerhaye, Abdelouahed Souhail, MerouaneTouali, Fahd Yata, HannyMegally, TalaaSaoudAlatlassi, Mohammed Errahoui, Mahtat Rekkas, Jamila Sayouri, Mohamed Mostapha Raissouni, Mohamed Sabbar, Bouchaib Eddebar, Mostapha Laaraki, Khalid Naciri, Mohamed Neshnash, Salah El Ouadie, Ali Oumlil, Habib Belkouch, Driss Belmahi, Abdelaziz Benzakour, Mohamed Nabil Benabdellah, Naima Benwakim, Abdennaceur Banouhachem, Abdellatif Chahboun, Driss Aissaoui, Malika Ghazali, M’hammed Grine, BoubkerLargou, Amina Lemrini, Younes Moujahid et Khadija Marouazi.
Un hommage amplement mérité à cette figure de proue de militantisme.
Né à Tétouan le 29 novembre 1939, feu Mustapha Iznasni, adhère au tournant des années soixante au Parti communiste marocain (PCM), alors interdit et part étudier en Bulgarie.
Devenu permanent du Parti à son retour, il est de 1965 à 1967 rédacteur en chef d’Al Kifah Al Watani, l’hebdomadaire toléré du PCM. Dans les années qui suivent son départ du PCM, il travaille tour à tour à Al Alam, le quotidien du Parti de l’Istiqlal, à la MAP, à Maghreb information, l’hebdomadaire de l’UMT dont il est un moment rédacteur en chef puis dans les deux quotidiens du Rassemblement national des indépendants (RNI). Il y assure notamment la rédaction en chef d’Al Maghrib, le journal en français.
Polyglotte, homme de grande culture, feu Mustapha Iznasni s’est consacré, à partir de la fin des années quatre-vingts, au combat pour les droits de l’Homme, d’abord à l’OMDH dont il est un des fondateurs, puis au CCDH et, au cour de son mandat dans cette institution, à l’Instance équité et réconciliation (dont il est un des membres) et au CNDH, où il a collaboré successivement avec Driss Benzekrie et Mahjoub El Haiba, Ahmed Herzenni et Driss El Yazami.