Non à la malbouffe !

Avoir de bonnes attitudes de vie, manger sain et équilibré, prendre le temps de manger, ne pas sauter de repas sont autant d’éléments qui interviennent positivement dans le développement harmonieux de notre organisme. Par contre une mauvaise alimentation,  peut être source de problèmes de santé.

Nous vivons dans une société où tout va vite, nous mangeons mal, nous dormons peu, nous respirons mal, nos relations avec les autres sont limitées. Dans cette course effrénée pour se maintenir dans la société, l’ennemi commun est le manque de temps.

Manque de temps pour prendre le Tram ou le bus, manque de temps pour déposer les enfants à l’école, pour prendre son petit déjeuner ou son déjeuner et très souvent la restauration rapide est la solution et bien entendu, le début de nombreux problèmes de santé liés à ce qui est communément appelé aujourd’hui la malbouffe

Dans les années 60 et 70, il y a à peine 40 ans de cela, les familles Marocaines accordaient une très grande importance à l’alimentation saine et équilibrée et les mamans veillaient jalousement sur les préparations culinaires du début jusqu’à la fin de la cuisson.

En ces temps là, les repas étaient pris en famille, à la maison. Petit déjeuner préparé comme il se doit, thé à la menthe, pain encore chaud, huile d’olives, beurre, olives préparées à la maison comme le voulait la tradition. Après ce repas matinal complet et sain, chacun vaquait à son travail, les enfants eux allaient à l’école tout heureux. A midi le déjeuner, le repas avait eu largement le temps de cuir comme il se doit sur le charbon de bois et le tagine était une tradition bien ancrée.

Le soir, au diner, c’était soit une soupe de légumes ou une harira agrémentée de petits morceaux de viande  ou la fameuse Belboula. Ce qui était important, c’est que la cuisine était faite avec de l’huile d’olive, il y avait beaucoup de légumes frais, des fruits…

Il ne venait à l’esprit de personne de manger dehors, de prendre un sandwich chez l’épicier du coin où sont mélangés thon , olives et sauce piquante , ou de se diriger vers le snack le plus proche qui vous sert en deux minutes des frites saturées d’huile aux origines douteuses, un morceau de poulet brûlé avec des flammes de gaz que certains appellent rôti.

Ce qui compte le plus, c’est d’avaler tout cela, le plus vite possible pour retourner à son boulot.

Face à cette frénésie quotidienne, on ne prend plus le temps de goûter comme il se doit aux aliments que nous mangeons, que nous ingurgitons, souvent debout chez l’épicier du coin ou à la Mahlaba qui se transforme par magie à midi en restaurant où une file d’attente cherche à calmer sa faim.

Entre sandwich au cacher, fromage ou panini au thon, le choix reste limité et parfois il n’y a pas de choix, c’est à prendre ou à laisser et sans réellement savoir qui prépare ces repas, le mode de transport, la conservation, les étapes de la préparation, les ustensiles utilisés. On fait comme tout le monde, on avale en 5 minutes ce que l’on nous sert.

Le patron est là debout qui vous regarde, ce qui compte le plus pour lui, c’est de laisser la place à celui qui attend, de passer à la caisse. Quant à ce qui peut vous arriver après avoir mangé cette bouffe, c’est son dernier souci.

Il ne faut pas être devin ou spécialiste en nutrition pour comprendre qu’une nourriture de mauvaise qualité, déséquilibrée, est dangereuse pour la santé, en d’autres termes que la malbouffe est nocive pour notre santé

A court terme, cette nourriture a pour effets de produire des sensations de lourdeur d’esprit. Manger de la malbouffe deux fois ou plus par semaine peut entraîner une dépendance. Par conséquent, lorsqu’on arrête d’en consommer, notre organisme est en manque, ce qui peut provoquer, entre autres, des troubles du sommeil.

A long terme, elle a pour effets  d’entrainer l’obésité, l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques, le diabète, la dépression, les troubles de la vésicule biliaire, les cancers.

Ouardirhi Abdelaziz

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