Portrait: Le peintre marocain Ali Borja, entre rêve et expérience

Ecrit par : Salmouti Abdelhak – Trduit par : El Yakoubi Sanaa

Les deux artistes italiens: Léonard de Vinci, qui vécut à la Renaissance, entre 1452 et 1519 et  pratiqua également la peinture, la sculpture, la littérature et l’architecture et dont La Joconde est son tableau le plus célèbre avec La Dernière Cène.

Puis Bruno Amadeo connu sous le nom de Giovanni Bragolin qui a vécu entre 1911 et 1981 et dont le tableau «L’Enfant qui pleure» lui a donné une grande renommée internationale.

Malgré ce qui différencie ces deux grandes pyramides, en termes d’âge, et en termes de choix et d’orientation artistique de chacune d’elles. Le peintre  marocain, Ali Borja, les a réunis dans son cœur, comme il les aimait et les adorait, et a été influencé par leur créativité haut de gamme depuis ses études au complexe culturel Moulay Rachid à Casablanca

Cet artiste créatif  né à  Bouchentouf  Derb sultan, a passé son enfance au quartier Sbata à Casablanca, où il s’est imprégné  l’art de son père, lui aussi passionné de peinture et de musique originale.

Mais la vaste ville  de béton , dont il respirait encore l’air, ne l’a pas inspiré émotionnellement et spirituellement, car ses sentiments étaient toujours liés à l’oasis, aux palmiers et aux amandiers, à la beauté de la nature, au village parfumé et aux rituels et coutumes de ses habitants, y compris ses couleurs artistiques spontanées, telles que l’aperçu des « bosquets de Ticent » à  travers laquelle, les artistes de la région de Tata expriment les sentiments des habitants du sud marocain avec la danse, la poésie, le rythme et le chant individuel ou collectif.

Cet artiste, qui a grandi dans cette  atmosphère nomade où il passait les vacances d’été, alors qu’il était élève au primaire, au collège et même au lycée, en choisissant  ses études, personne ne pouvait l’éloigner de son admiration  ni de son amour pour les créateurs des deux immortels La Joconde et L’enfant qui pleure. Cette diversité culturelle, esthétique et artistique va être mise en valeur dans ses dessins.

Ali Borja a essayé plusieurs sortes de créativité. Il n’a jamais été fidèle à un art précis. Il a dessiné des portraits, en utilisant uniquement un crayon au début. Et contrairement aux artistes qui abandonnent un art, une fois qu’ils excellent d’autres formes, notre artiste d’origine amazigh, peint des portraits étonnants des célébrités, des personnes inconnues ou même imaginaires en utilisant  le pinceau et la peinture. Dans d’autres œuvres d’art, il dessine des formes géométriques, comme les cubistes dont la tendance est apparue en France au début du XXe siècle.

Et parce qu’Ali Borja n’arrête pas l’aventure et l’expérimentation, son atelier rassemble des tableaux de nature morte ou inanimée avec des couleurs dégradées et harmonieuses qui éblouissent le regard et ravissent le cœur.

Il possède également des œuvres plastiques inspirées  du patrimoine marocain, dans lequel s’incarne : folklore, monuments et Kasbah.

Ce qui est vraiment attirant et remarquable, premièrement que ces Kasbah historiques étaient tantôt réelles, tantôt imaginaires et deuxièment qu’il ya une  forte présence du bleu, avec ses variétés ; claire, foncé et indigo.

Dans le répertoire de cet artiste, qui évolue en douceur entre plusieurs directions artistiques, l’idée de peindre pour lui impose la méthode et les moyens d’expression, il est un peu comme certains écrivains qui ne se consacrent pas à un art et s’y spécialisent. Mais ils évoluent au gré de leurs envies, de la poésie à l’histoire en passant par le roman et d’innombrables entre eux excellaient dans tous les types de la littérature.

Tant que l’idée conduit aux moyens, nul doute que notre ami se retrouvera parfois à passer du dessin de paysages à dessiner des cercles, des triangles et des carrés, alors son tableau se présente comme des morceaux de papier, dont certains s’accumulent sur d’autres, ou avec des morceaux de pierres et de roches.

Cette dernière catégorie de créativité, qui est l’abstraction, reste soumise à de nombreuses lectures et interprétations: qui peuvent parfois ne pas coïncider avec la vision et l’interprétation de l’artiste. Bien que la relation du créateur en général se termine par sa créativité, une fois que celle-ci atteint le destinataire.

Ali Borja a une présence distinguée, dans plusieurs expositions, des complexes culturels et des espaces d’exposition à Casablanca et dans d’autres villes marocaines. Il a également remporté des prix dans des concours artistiques et a été honoré par des organismes et sociétés culturelles et artistiques.

Pendant la période de confinement due à la pandémie Corona, il s’est consacré, comme d’autres artistes, à la lecture, à la créativité et à la contemplation, dans son atelier situé dans sa résidence, qui surplombe le bâtiment de la radio Ain Shoq, qui a une longue histoire artistique.

Parmi ses projets à venir, suspendus à cause du virus Corona, il y a la participation à une exposition collective à Tata sous la direction de la Creativity Makers Association, dirigée par le peintre: Abdel Wahab Oderham. Ensuite, il y a une tournée artistique à l’étranger , qui le mènera, avec d’autres grands artistes, en Belgique, en Italie et en Turquie, organisée par l’Académie internationale de la paix, sous la direction de son président, Nabil Al-Safi.

Si l’artiste cesse de rêver, son art est fini. Ali Borja espère toujours organiser une exposition personnelle qui rassemble tous ses chefs-d’œuvre. Tous les intéressés : amis, artistes et critiques, appellent à la réalisation de son rêve pour pouvoir  se rapprocher de son expérience et pouvoir l’évaluer justement  et objectivement. Récemment, le complexe éducatif Hassan II pour la gestion de la jeunesse a exprimé son approbation et sa recommandation pour ce projet artistique ambitieux, qui verra le jour prochainement.

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