Pour une économie «forte» au service du développement

Le Parti du Livre a appelé, dans son programme national pour les élections du 8 septembre, à bâtir une économie « forte » au service du développement et de la souveraineté.

Ainsi, le PPS préconise, notamment, de renforcer le rôle de l’État et de développer de nouvelles relations avec les autres acteurs, de promouvoir un secteur privé productif, responsable socialement et écologiquement, ainsi que de renforcer l’État de droit dans les affaires.

Il s’agit aussi de mener une véritable politique d’industrialisation, base incontournable d’une croissance inclusive et durable, de revoir en profondeur les choix dans le domaine agricole, de valoriser les richesses halieutiques et produits de la mer du Royaume et de promouvoir un tourisme rénové valorisant les potentialités régionales et la diversité culturelle.

Le parti du livre recommande, également, d’ériger l’économie sociale et solidaire en pilier du développement économique, de mettre à niveau l’Artisanat, de promouvoir la digitalisation de l’économie, d’inscrire la création de l’emploi comme objectif majeur de la stratégie de développement, ainsi que de développer et valoriser la formation professionnelle.

Le PPS estime que le rôle de L’État est essentiel et ses capacités doivent être développées aussi bien sur le plan de l’orientation et de la régulation que sur le plan de son intervention directe à partir de sa mission « développementiste » et sa responsabilité de garant de l’équité sociale et territoriale.

Le parti souligne, parallèlement, que la promotion d’un secteur privé productif, responsable socialement et écologiquement signifie de soutenir, à court terme, l’entreprise nationale dans le cadre d’un pacte social pour préserver et créer de l’emploi.

En outre, il note que le développement de l’économie et de l’investissement productif passe nécessairement par le renforcement de l’État de droit économique et la lutte contre toutes les formes de concurrence déloyale et de position de monopole.

A cet effet, le parti du livre préconise, notamment, de renforcer les moyens pour que les autorités indépendantes de régulation et de médiation jouent pleinement leur rôle constitutionnel (Conseil de la concurrence, instance de la probité de la prévention et de la lutte contre la corruption, institution Al Wassit, Autorité Marocaine du Marché des Capitaux).

Il est aussi question de lutte contre l’économie de rente, les pratiques de fraude fiscale, sociale ou écologique par tous les moyens juridiques, fiscaux et la libéralisation de certains secteurs pour éviter les situations de monopole, ainsi que de la lutte contre l’informel, comme source de concurrence déloyale, de manque à gagner fiscal et de privation des travailleurs de leurs droits sociaux.

En ce qui concerne la politique d’industrialisation, le PPS recommande, entre autres, d’approfondir certains acquis du plan d’accélération industrielle en se positionnant sur certains métiers mondiaux pour aboutir à des filières à fort taux d’intégration.

Concernant les choix agricoles, le parti appelle particulièrement à faire de la sécurité alimentaire et la satisfaction des besoins des Marocains l’objectif premier du développement agricole, et à protéger et à améliorer les revenus des petits agriculteurs.

Au volet de la valorisation des richesses halieutiques, il est proposé, notamment, la mise à niveau du secteur particulièrement par la modernisation des unités de pêche, la formation des pêcheurs, la traçabilité des circuits de distribution et la lutte contre la contrebande et le braconnage.

Concernant le secteur du tourisme, le PPS appelle à traiter les questions de relance qui se posent à court terme et celles qui relèvent de la réorientation stratégique, tandis que sur le volet de l’économie sociale et solidaire, l’accent est mis sur les moyens à même d’en faire un pilier du développement économique.

Sur un autre registre, le parti du livre prévoit, dans son programme, un ensemble d’actions à entreprendre pour mettre à niveau le secteur de l’Artisanat, qui emploie plus de 2,5 millions d’artisans et se trouve confronté à des difficultés structurelles.

De plus, la digitalisation de l’économie fait partie des mesures proposées par le PPS. Il suggère, dans ce sens, d’ancrer le Royaume dans l’ère du numérique afin de le préparer aux grandes mutations sociétales et d’en faire un levier au service du développement.

Le programme électoral du parti a également pour objectif de placer la question de l’emploi au centre des politiques publiques dans la perspective de retrouver la situation d’avant la crise dans un délai ne dépassant pas 2022.

En ce qui concerne la formation professionnelle, le PPS se prononce pour une nouvelle stratégie permettant d’en améliorer le rendement et l’efficacité à travers un ensemble de mesures.

Pour le financement de l’économie, le parti préconise d’entreprendre une réforme fiscale équitable au service de la justice sociale et de l’investissement productif, de réviser le système des exonérations fiscales et de mettre en place une contribution de solidarité à la charge des assurances et des entreprises bénéficiant de monopole d’État ou de fait.

Il s’agit aussi d’instaurer un impôt sur la fortune et à court terme, un impôt sur le patrimoine non productif ainsi qu’un impôt sur l’héritage (plus de 10 millions de dirhams), de fiscaliser les grandes propriétés agricoles, de mettre en place une taxe sur la plus-value foncière due aux plans d’aménagement et à l’extension des périmètres urbains, ainsi que de revoir le barème de l’impôt sur le revenu.

Par ailleurs, le PPS est pour le renforcement de la gouvernance de l’environnement à travers notamment la mise en place d’un grand ministère de l’environnement garant de l’élaboration participative et de la mise en œuvre d’une politique gouvernementale cohérente et de l’actualisation/adaptation des cadres législatifs, réglementaires et financiers.

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