Les déchets italiens au parlement
Tout en soutenant les initiatives prises par les autorités gouvernementales pour faire la lumière sur les tenants et aboutissants des 2.500 tonnes de déchets importés d’Italie, le groupe du progrès démocratique (GPS : PPS) à la chambre des représentants estime nécessaire de clarifier la situation en informant l’opinion publique et la société civile sur le cadre juridique qui régit l’importation de tels déchets, leur nature et composition ainsi que sur le degré de dangerosité ou non qu’ils représentent pour la santé et la sécurité des citoyens et l’environnement.
Dans une question orale, adressée à la ministre chargée de l’environnement, lors de la séance des questions orales de mardi dernier, le président du GPD a souligné que le PPS partage les réoccupations et les inquiétudes de l’opinion publique et de la société civile sur les effets néfastes éventuels que les déchets importés d’Italie pourraient avoir sur la santé des habitants et l’environnement.
Selon le président du groupe, il est également nécessaire de donner des informations sur les parties concernées par cette opération, dont les frais sont à la charge des sociétés marocaines ou italiennes.
Il s’est également interrogé sur les motifs qui ont poussé la partie italienne à exporter ces déchets dont elle pourrait s’en servir.
Il a de même rappelé la nécessité de rendre publics les résultats de la l’enquête devant être menée par les autorités comme il s’est interrogé sur les capacités d’incinération de ces déchets dans les fours des cimenteries marocaines ainsi que sur leurs besoins de consommation d’un tel combustible.
Répondant aux interrogations du GPD, la ministre chargée de l’environnement, Hakima El Haiti a indiqué que son département accueille favorablement la mise sur pied par la Chambre des représentants d’une commission parlementaire d’enquête sur cette affaire, rappelant que l’action de son département dans ce domaine est conforme aux dispositions de la Constitution marocaine qui insiste sur le respect du droit de tous les marocains à un environnement sain. Elle a fait savoir aussi que le Maroc respecte pleinement la convention de Bales ratifiée par le Maroc en 1995, selon laquelle les pays du Nord s’engagent à n’exporter vers les pays du sud que des déchets non dangereux.
Pour ce qui le concerne, le Maroc a prévu dans la loi 28.00 relative aux effets solides adoptée en 2006 la possibilité pour lui d’importer des produits alternatifs pour faire tourner la production, a-t-il expliqué. Quant au département de l’environnement, a-t-elle dit, il a mis à la disposition des utilisateurs toutes les informations nécessaires sur la non dangerosité des RDF.
MT