SIDA: La prévention, encore et toujours

Aujourd’hui, 1er Décembre 2016, la communauté internationale et avec elle le Maroc commémorent la Journée mondiale de lutte contre le sida , l’occasion d’avoir  une pensée pour les  personnes vivant avec le VIH , et celles qui sont décédées de maladies liées au SIDA , cette journée est aussi l’occasion idoine pour sensibiliser le public au sida et à la pandémie du virus du VIH.

Etablie en 1988 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies, la journée mondiale de lutte contre le sida a lieu tous les ans le 1er décembre. Elle est l’occasion d’une mobilisation mondiale contre le VIH/sida, où des actions d’information, de prévention et de sensibilisation sont conduites, caque année un thème est retenu pour célébrer cette journée.

Cette année la journée mondiale de lutte contre le SIDA  a pour thème : «Levons la main pour #prévention VIH» , une nouvelle occasion pour informer et sensibiliser notre population sur les réels danger que représente le VIH , des actions a entreprendre surtout auprès des personnes a risques , et  inciter chacun à se protéger et se faire dépister si besoin.

Des progrès, mais il reste beaucoup à faire

Selon l’ONU-SIDA quelques  36, 5 millions  de personnes dans le monde vivent avec le VIH.

Des progrès considérables ont été réalisés au cours des quinze dernières années, mais chaque un million de personnes meurent de’ maladies liées au SIDA, et deux millions de personnes se retrouvent infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Bien qu’un traitement est maintenant disponible, moins de la moitié des personnes infectées par le VIH ont accès a celui – ci. Il existe un risque certain, c’est que la maladie risque de prendre de l’ampleur si de réels progrès ne sont pas accomplis pour arrêter de nouvelles infections au VIH chez les adultes.

Sur les cinq dernières années, de nouvelles infections au VIH ne cessent de croître, contribuant ainsi à la montée du nombre de personnes  vivant avec le VIH , et ayant besoin d’être soignées.

L’ONUSIDA tire la sonnette d’alarme

Le directeur exécutif d’ONUSIDA, Michel Sidibé, a  été très clair dans une intervention à l’occasion de la journée mondiale du SIDA , en rappelant que les atouts de la prévention ne sont pas exploités par de nombreuses personnes à travers le monde , ces individus ne sont pas bien informées ,  peu ou pas sensibilisées , mal  éduquées sur les réels danger du VIH.

Le directeur exécutif d’ONUSIDA, a tiré la sonnette d’alarme, car en cas de résurgence des nouvelles infections à VIH, l’épidémie deviendra impossible à maîtriser. Le monde doit immédiatement mettre en œuvre les actions requises pour mettre fin au retard pris en matière de prévention.

Au service des plus vulnérables

L’éventail  de prévention n’a jamais été aussi large qu’aujourd’hui, ces différentes options doivent être a la portée des personnes qui sont les plus vulnérables à l’infection du VIH, notamment les professionnels du sexe, les toxicomanes et les homosexuels.

Selon les estimations, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ainsi que les personnes qui consomment des drogues ont 24 fois plus de risques d’être atteints par le VIH que la population générale, tandis que les professionnels du sexe 10 fois.

Il est essentiel que les populations aient accès à la gamme complète des options de prévention du VIH afin qu’elles puissent se protéger, ainsi que leurs partenaires sexuels, du virus.

Comme il est  tout aussi important d’améliorer, de faciliter l’accès à la thérapie antirétrovirale, pour permettre a toutes celles et ceux qui sont touchés par le VIH, de pouvoir vivre une longue et pleine vie.

Mettre fin à l’épidémie du SIDA d’ici 2030, dans le cadre des objectifs du développement durable, est  possible si tous les pays s’unissent et  répondent  rapidement à la menace qui est le VIH.

Intérêt du dépistage et du traitement précoce

De très grands progrès ont été réalisés dans le domaine de la connaissance du VIH et du SIDA, les chercheurs ont réussi a mettre au point des tests de dépistage du VIH surs et efficaces. Il existe aujourd’hui de multiples méthodes pour dépister l’infection par le VIH et les nouvelles technologies de dépistage permettent de déceler plus efficacement les nouvelles infections

La connaissance précoce de leur séropositivité optimise pour les personnes vivant avec le VIH les possibilités d’accéder au traitement et, ainsi, de réduire beaucoup la morbidité et la mortalité liées à l’infection.

L’intérêt du dépistage précoce de l’infection à VIH est majeur pour pouvoir initier une prise en charge efficace et ce au moment ou des médicaments innovants contre le VIH réduisent dans une proportion allant jusqu’à 96% la probabilité qu’une personne séropositive transmette le virus à son partenaire sexuel.

Nouvelles approches préventives

La prévention classique autour de la connaissance de sa séropositivité, les modifications de comportements, l’utilisation des préservatifs, sont des approches efficaces, et il est aujourd’hui très important de maintenir  tous ces messages.

Si tous ces messages destinés a prévenir le SIDA n’avaient pas existés, l’épidémie serait certainement plus importante, plus galopante qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Il y a des pays d’Afrique qui ont réussi à réduire de façon très significative la courbe des nouvelles infections uniquement sur une démarche socio-culturelle basée sur la prévention,  à coté de l’utilisation des préservatifs.

Néanmoins tout cela reste insuffisant, puisqu’on enregistre toujours 2,7 millions de nouvelles contaminations par le VIH chaque année dans le monde. Face à ce constat, de nouvelles stratégies de prévention offre des armes complémentaires…

Depuis quatre ans, il y a une réflexion sur les nouvelles stratégies de prévention du SIDA , il y a plusieurs outils bio- médicaux , parmi lesquels il y a la circoncision qui permet de réduire de 60% le risque d’acquisition du VIH.

Il y a l’utilisation de nouveaux microbicides antiviraux qui donne des taux de prévention très significatifs (40%)

Il y a aussi l’utilisation des antirétroviraux, c’est adire des médicaments utilisés contre le virus, et dont on sait qu’ils peuvent être des facteurs de prévention.

La première utilisation de ces antirétroviraux, c’est dans le modèle mère-enfant, pour protéger le bébé contre la contamination de sa mère, en le traitant et c’est là un des plus grand résultat dans la lutte contre le VIH, ou il y a la réduction pratiquement à zéro la transmission du VIH de la mère vers son enfant.

Statistiques mondiales

18.2 millions de personnes ont accès à la thérapie antirétrovirale (juin 2016)

36.7 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde (fin 2015)

2.1 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH (fin 2015)

1.1 million de personnes sont décédées de maladies liées au sida (fin 2015)

78 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de l’épidémie (fin 2015)

35 millions de personnes sont décédées de maladies liées au sida depuis le début de l’épidémie (fin 2015).

La situation au Maroc

Le Maroc est un pays a faible incidence en ce qui concerne le SIDA, cela est du en grande partie à la politique adoptée par les autorités sanitaires qui met l’accent sur la prévention, le traitement et le soutien des personnes qui cohabitent avec le VIH.

La gratuité du dépistage et de la prise en charge, qui ont permis de réaliser des résultats encourageants.

En 2015, environ 24.000 personnes vivaient avec le VIH (entre 20.000 et 28.000 selon les estimations), contre 23.000 environ en 2010. Le nombre de nouvelles personnes infectées annuellement a connu une baisse de près de 30% pendant cette période, passant de 1.800 nouveaux cas d’infection recensés en 2010 à 1.200 cas cinq ans plus tard.

En 2015, environ 1.000 Marocains sont décédés de causes liées au VIH (1.300 selon la fourchette haute), et moins de 40% des personnes vivant avec le VIH étaient au courant de leur infection.

Parmi les Marocains de 15 ans et plus infectés, en 2015, 8.437 recevaient un traitement antirétroviral, soit environ 35% d’entre eux (contre 13% environ en 2010). On estime à moins de 100 le nombre d’enfants de 0 à 14 ans vivant avec le VIH au Maroc, et 89 d’entre eux recevaient un traitement antirétroviral, soit plus de 95% des enfants atteints. Par ailleurs, 171 femmes enceintes vivant avec le VIH recevaient un tel traitement.

Les migrants (identifiés comme étant une « population vulnérable » au Maroc) ont aussi bénéficié d’un programme ciblé de prévention. Fin 2015, sur un nombre estimé de 30.000 migrants, plus de 10.000 ont été dépistés. Environ 300 migrants recevaient un traitement antirétroviral gratuit.

Il est important de rappeler avec force le travail exemplaire, utile, constant qui est entrepris par les associations Marocaines qui luttent aux cotés du ministère la santé contre le SIDA.

Parmi ces associations il y a l4ALCS et OPALS qui font un merveilleux travail sur le terrain depuis des années et dont les résultats sont considérables.

Ce partenariat  prouve si besoin est la place des différents acteurs qui s’impliquent pour les bonnes causes.

Abdelaziz Ouardirhi

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