Saoudi El Amalki

Lors de son passage à l’émission télévisuelle qu’anime Ridouane Ramdani, le ministre de l’enseignement supérieur, Abdellatif Miraouis’est montré étonnamment évasif, s’agissant du dossier de la grève chronique des étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. Visiblement embarrassé, irrésolu et perplexe, il ne parvenait nullement à formuler des propos cristallins et persuasifs à cet égard, se contentant de lancer un appel creux aux grévistes et d’émettre des vœux de Délivrance qui tomberait du ciel, sans aucune mesure salvatrice à mettre sous la dent pour ce peuple estudiantin, aux abords du spectre de l’année blanche. Durant toute la sortie du responsable gouvernemental, il s’embrouillait des syllabe sa phones, chargées de pathétisme « sournois », en vue d’attendrir les parents et leurs progénitures à rallier les examens, sans jamais se donner la peine de mettre au clair les soubassements de la crise qui a duré plus de quatre mois hors des apprentissages. Il faut dire que jusqu’ici, la langue de bois a persisté et le discours de la rigidité démesurée a pris le dessus sur la conduite responsable par le biais de laquelle les embûches tendent à s’aplanir. La sourde oreille et la manière forte menant à la discorde et la tension, n’ont jamais servi à dénouer les différends. Pis encore, on ne peut guère décrisper cette situation d’immobilisme en versant indéfiniment dans unbassatisfecit abusif, dans ce cas d’espèce où ils’est agi de l’avenir des futurs cadres de la Nation au sujet duquel le ministre ne cesse de se comporter dans l’impassibilité déconcertante, à l’instar de l’autosatisfaction exagérée dont vient de faire montre laPrimature, quoique les chiffres et les réalités le démentissent cruellement, à croire les avances du Haut Commissariat au Plan (HCP) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), à titre indicatif.Le ministre de l’enseignement supérieur n’a donc que faire de ce discours d’assentimentet de  jubilationqu’il est en train de tenir devant un auditoire estudiantin éveillé et une assistance marocaine inquiète pour le dessein de leursdescendances. La sagesse vaudrait par la foi et la responsabilité de son auteur, alors que la mystification ne saurait avoir de l’effet sur les autres. On ne peut dire ce qu’on veut, même si on n’a rien à dire surtout lorsqu’en face, on à faire à desgens cultivés et non des incultes. Platon, le somptueux philosophe grec,disait un jour : « Le sage parle parce qu’il a quelque chose à dire, le fou parce qu’il a à dire quelque chose ! ».