La bonbonne de gaz enchaîne

Saoudi El Amalki

Les marocains se réveillent ce week-end, sur une nouvelle hausse touchant cette fois-ci, la bonbonne de gaz. L’augmentation subite survient juste au lendemain du relèvement des salaires à l’issue de l’accord conclu par les partenaires, en négociation chronique. C’est ce qu’on peut appeler en ce cas d’espèces : « prendre d’une main pour reprendre de l’autre ». Dix dirhams, ce n’est pas la mer à boire, pourrait rétorquer un décideur de l’Exécutif, devant la montée de cette matière vitale dans les foyers modestes, prétextant que la compensation aurait fini par épuiser les caisses de l’Etat. Mais, on n’est pas dupe puisqu’on sait déjà que la bonbonne de gaz à coup sûr, serait la prochaine cible à foudroyer par la recrudescence fort attendue des produits de première nécessité. Dès ce lundi, la croissance  fut faite, faisant suite à l’intention pressentie du gouvernement, depuis que la flambée des divers produits rugissait dans les ménages des franges démunies de la société marocaine. Ce fut alors le tour de la bonbonne de gaz de faire objet de croissance de coût, assénant ainsi un coup aux populations dont elle constitue une exigence  extrême. Avec la bonbonne de gaz, l’Exécutif aura fait le tour des obligations de la vie quotidienne des marocains et bouclé la boucle de la série des denrées alimentaires et produits élémentaires en vue d’honorer son slogan de prédilection à savoir, « État social », arboré bien avant de se produire dans les commandes de son mandat. Il ne fait donc que se conformer à sa politique qui lui sied, au vu de sa substance naturelle, celle de paupériser la majeure partie du petit peuple et d’en renchérir la minorité nantie. Il ne fait pas de doute que ce néolibéralisme mis en avant par un « ramassis » de richissimes, à la tête des centres de décision, grâce aux flots de fonds déversés à profusion dans les vannes électorales, croîtrait encore plus les inégalités sociales, en faveur de la poignée de rentiers. Il n’y a pas non plus, aucune hésitation que ce Maroc d’exception a constamment su inverser une situation qui parait impopulaire et injuste pour les couches à fond de cale si l’oppression atteint un point culminant du non retour. Les voix de l’égalité finiraient par se faire entendre à grande échelle, pour cette Nation de justice et de démocratie. La loi de la jungle qui ferait rage à présent, n’a plus lieu d’exister et seules les Valeurs auraient droit à l’existence !

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