Tahar Ben Jelloun expose ses œuvres récentes à L’Atelier 21

Une exposition individuelle intitulée « La couleur des mots »

L’artiste peintre Tahar Ben Jelloun expose ses œuvres récentes, du 10 au 30 mai 2022, à la galerie d’art L’Atelier 21 à l’occasion d’une exposition individuelle intitulée La couleur des mots.

Davantage cnnu comme écrivain et poète, Tahar Ben Jelloun n’en a pas moins une longue proximité, pour ne pas dire intimité, avec la peinture. Il existe, au demeurant, une corrélation entre le métier d’écrivain de Tahar Ben Jelloun et sa passion pour la peinture. L’homme a besoin de ces deux activités pour trouver, sans doute, une sorte d’équilibre, voire une récréation vitale, à ses romans qui s’emparent souvent de la part sombre chez l’homme.

Les toiles exposées à L’Atelier 21, « peintes au Maroc, sous le soleil de Marrakech, avec sa lumière superbe, son air pur, ont quelque chose de différent par rapport à celles faites sous le ciel gris parisien », comme le décrit Tahar Ben Jelloun, dégagent toutes une douce féerie et communiquent une joie rétinienne. Ces toiles reflètent le plaisir, le bonheur gourmand, qu’a eu leur auteur à les peindre. Dans les abords de ces toiles, l’artiste a inscrit des phrases, souvent des fulgurances poétiques, qui ajoutent au plaisir des yeux l’intensité du choc des mots.

Après avoir fréquenté le lycée français de Tanger et étudié la philosophie à l’université Mohammed V de Rabat, il commence par enseigner au Maroc avant de s’installer en France en 1971.

Écrivain de renom, l’un des plus connus et des plus traduits dans le monde, Tahar Ben Jelloun n’en a pas moins une longue proximité avec les arts plastiques. D’abord à travers ses écrits sur différents peintres et sculpteurs marocains tels que Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohamed Chabâa, Fouad Bellamine, Chaïbia Talal, Jilali Gharbaoui, Mohamed Kacimi et sur plusieurs artistes étrangers comme Henri Matisse, Alberto Giacometti, Claudio Bravo, Mimmo Rotella… Ensuite, par l’attrait qu’il a toujours eu pour la peinture, une activité qu’il exerce avec plaisir, en contrepoint de son métier d’écrivain.

Dans sa préface du catalogue d’exposition, il explique comment son activité d’écrivain et de peintre sont devenues consubstantielles à son équilibre. « À chaque fois, j’explique comment je passe de l’écriture sur ce que j’appelle “la douleur du monde“ à sa “lumière“. J’ai souvent écrit sur les injustices, sur la solitude, sur l’abandon. Mais j’avais besoin d’explorer l’autre face de cet univers sombre. C’est là où la peinture, telle que je l’aime, s’est imposée à moi comme une évidence, comme une vieille rencontre, une amie éclairant mon chemin ». Et d’ajouter : « je me suis mis à peindre pour faire oublier la part sombre du monde que j’écrivais ».

Les peintures de Tahar Ben Jelloun ont intégré de nombreuses collections privées et publiques dont celle de la Fondation Yannick et Ben Jakober (Espagne), du Musée San Salvatore In Lauro (Italie), de l’Institut du monde arabe (France) et de la Villa Harris, Musée de Tanger (Maroc).

Tahar Ben Jelloun vit entre Paris, Tanger et Marrakech.

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