Milieu carcéral : rapport annuel pour 2021
La Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a adopté une approche intégrée de gestion des soins de santé en milieu carcéral, en dépit des défis imposés par la pandémie de Covid-19.
Dans son rapport annuel d’activités au titre de l’année 2021, la délégation a mis l’accent sur la création de nouvelles unités médicales, la réhabilitation d’anciennes unités, la mise en place de nouveaux équipements, l’acquisition d’ambulances et le renforcement du personnel soignant au sein des établissements pénitentiaires.
Le taux d’encadrement médical en 2021 se situait à un médecin pour 926 détenus, alors que le taux d’encadrement en matière de médecine dentaire était d’un dentiste pour 1.186 détenus, précise le rapport, soulignant que le pourcentage de détenus ayant bénéficié durant la même année de la couverture médicale permanente a connu une amélioration significative avec respectivement 92% en termes de médecine générale et 95% en soins dentaires, contre 86% et 89% en 2020.
Dès l’apparition des premiers cas d’infection au Covid au niveau international, la DGPAR a mis sur pied une cellule centrale de vigilance qui fonctionne selon une approche proactive, en interaction immédiate avec les mesures gouvernementales et l’évolution de la situation épidémiologique afin d’adopter des mesures appropriées pour réduire les risques de propagation du virus parmi les détenus.
Dans le sillage de la campagne nationale de vaccination, la délégation a pris les démarches et mesures nécessaires pour le bon déroulement de cette opération au sein des établissements pénitentiaires, poursuit le rapport, faisant savoir que l’ensemble des fonctionnaires de la DGAPR a bénéficié de la vaccination qui a débuté le 29 janvier 2021.
Sur un autre registre, il a été procédé au renforcement des infrastructures sanitaires à travers la création de deux nouvelles unités médicales conformes aux normes nationales en la matière au sein des établissements pénitentiaires d’Assilah et Dakhla, et deux nouvelles unités de dialyse dans les prisons locales Oudayas à Marrakech et Ait Melloul 2 à Agadir, portant le nombre total d’unités à cinq avec l’ouverture annoncée d’une 6ème unité à la prison de Ras El Maa à Fès.
Dans le cadre de la digitalisation des services de santé, la délégation a mis en place en décembre 2020 une plateforme de télémédecine pour assurer une couverture médicale continue et de qualité dans tous les centres pénitentiaires, à travers des consultations médicales régulières par vidéo au profit des détenus. Ainsi, 21 établissements ont été équipés de cette nouvelle technologie.
Afin de renforcer la prise en charge sanitaire et d’assurer sa continuité en milieu carcéral, la délégation s’est engagée aux côtés de ses partenaires, dont le ministère de la Santé et de la protection sociale, à l’élaboration de la Stratégie nationale de santé en milieu carcéral pour la période 2022-2026.
Cette stratégie, globale et intégrée, s’inscrit dans le droit fil des efforts visant l’amélioration de l’accès des détenus aux services et soins de santé en harmonie avec les normes internationales en matière de santé et droits de l’homme.
En somme, malgré les conditions sanitaires liées à la pandémie et grâce à la mobilisation continue des cadres médicaux et paramédicaux dans les établissements pénitentiaires, l’accès aux soins de santé a été sécurisé dans la continuité tout en assurant la prise en charge des maladies chroniques, conclut la DGAPR.