Une quête poétique de la lumière

Vernissage de l’exposition de Nawal Sekkat :

Les œuvres récentes de l’artiste plasticienne Nawal Sekkat viennent d’être révélées lors d’un vernissage qui a eu lieu mardi 25 octobre au siège de la fondation du groupe crédit agricole du Maroc pour les arts, la culture et le patrimoine à Rabat. Fascinée par la lumière et la matière, l’artiste est toujours en quête de nouveaux horizons plus lumineux et capricieux.

«J’ai toujours cette envie d’explorer de nouveaux horizons. Mon expression artistique et plastique évolue au fur et mesure que mon travail avance. Dans cette exposition, on va dire que la maîtrise de la matière a évolué au point d’avoir un rendu de dentelle, de différentes densités», a confié l’artiste lors de son vernissage.

Nawal Sekkat puise ses peintures dans son vécu, ses émotions et son entourage. Elle est constamment à la recherche permanente de cette lueur lumineuse dans les entrailles des ambivalences, de la vie, du Cosmos.

«J’ai poussé les limites jusqu’au ce que le rendu soit une vraie dentelle, mais les expressions plastique et philosophique restent inchangeables. C’est toujours l’imprégnation de ce qui m’entoure, de ce que je vis au quotidien. La recherche de l’équilibre entre les contrastes, la conjugaison des versus, comme chaque être humain, dans chaque société, chaque vie de famille. On est toujours à la recherche d’un équilibre entre des opposés, entre le clair et le foncé, entre le doux et le rêche, le bien et le mal. L’être humain est tout le temps engagé dans cette quête», poursuit l’artiste.

Chacune de ses œuvres se prête à plusieurs lectures et donne à voir de nouveaux champs de création artistique. «Ce n’est pas de l’abstraction parce que par définition quelque chose d’abstrait n’est pas reconnaissable dans la réalité; ce qui fait que dans une première lecture et même une deuxième voire une troisième lecture de mon travail, on peut découvrir une expression presque figurative. Sauf qu’elle est atténuée, subjective, subtile, à qui veut l’entendre et la voir», a-t-elle expliqué.

Pour moi, une œuvre créée par un artiste n’existe qu’à 50% et l’autre moitié c’est le spectateur ou le récepteur qui la complète, précise t-elle. «Souvent on a différentes interprétations de la même œuvre. Il y en a ceux qui voient la nature, la mer, le cosmos… bref chaque personne en fonction de sa sensibilité réinterprète l’œuvre et la recrée», souligne t- elle.

La lumière est un élément clé dans son travail et sa conception artistique. En travaillant, elle finit par le faire émerger dans la toile. «La quête de la lumière a existé depuis l’antiquité. Je fais toujours référence au mythe de la caverne de Platon. Ces gens qui étaient à la quête de la lumière. En fait, la lumière n’existe pas sans l’obscurité. La lumière est valorisée par l’obscurité. En deux mots, on revient à cet équilibre entre le jour et la nuit, le sombre et le clair dans l’objectif de trouver un équilibre dans sa vie», fait-elle savoir.

Mohamed Naît Youssef

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