Dans une ambiance en apothéose, la quatrième édition du festival Hassani d’Agadir vient de baisser le rideau, en présence d’un large parterre des mordus de l’art dramatique, des intellectuels et des étudiants de l’université Ibn Zohr d’Agadir. La culture et l’art Hassanis sont ainsi valorisés et capitalisés par ce genre d’événements vivants qui draine et motive les participants.
Samedi soir, à la salle Brahim Radi de l’hôtel de ville d’Agadir, la grande assistance qui a suivi les différents passages de ce menu artistique a eu droit à une festivité de clôture, avec l’annonce des noms des lauréats par le jury de cette manche. Un moment des plus émouvants où le théâtre Hassani est célébré pour sa richesse et son originalité mettent en évidence toute une culture et une identité ancrées dans le sud marocain.
Durant toute la période du festival, le festival s’est, en effet, distingué par la qualité des thématiques soulevées, l’excellence de l’interprétation des jeunes comédiens et la pertinence de la recherche et de la trouvaille de la mise en scène assurée par des talents de haut potentiel artistique. On notera aussi l’intérêt porté sur la conférence du festival dont le thème s’articulait autour du slogan central de la manifestation consacrée à la mise en valeur de la culture et l’art Hassanis.
Dans le même ordre d’idées, on évoquera aussi l’instant pathétique que tout le monde a vécu, lors de la cérémonie d’ouverture du festival, avec la séance d’hommage dédiée au dramaturge, critique et journaliste LahoucineEchaabi dont le parcours militant dans ce domaine n’est plus à présenter. C’était un moment d’émotion, quand même, car la personne fêté, originaire d’Agadir et ayant foncièrement contribué à implanter l’art dramatique dans les régions du sud, en particulier à Bouizakarne et Guelmim, quand il avait constitué la fameuse association Atals Assaghir.
L’hommage de Lahoucine Echaabi, pendant le festival de connotation saharienne, porte une symbolique tout à fait particulière, car il incarne la culture de la reconnaissance et de l’estime envers un personnage généreux, magnanime et érudit, durant tout son itinéraire artistique et intellectuel. Tous les festivaliers de cette éditions étaient unanimes quant à la justesse et au mérite de cette initiative remarquée et remarquable des organisateurs de ce festival thématique de haute intensité identitaire.
On ne peut alors que saluer les initiateurs de ce rendez-vous culturel annuel qui permet aux participants et au public de se reconnaitre dans cette partie indissociable de la culture nationale et mettre en évidence le potentiel intarissable de ces contrées marocaines qui symbolisent ce caractère diversifié des expressions marocaines dans l’unité.
Saoudi El Amalki