Une opération de réhabilitation durable et un chantier sur plusieurs fronts

Médina de Rabat

Par Khadija Tahiri (MAP)

La ville de Rabat connaît des travaux de rénovation et une dynamique sans précédent à travers une série de chantiers et de projets structurants qui ont fait de la capitale un chantier ouvert sur plusieurs fronts.

Ces projets ont concerné l’ancienne médina de Rabat. Tout visiteur de cet espace historique pourrait remarquer les grands changements survenus dans chaque ruelle et quartier et ce, dans le cadre du programme de réhabilitation et de valorisation des anciennes médinas à travers le Royaume afin qu’elles retrouvent leur charme, leur authenticité et leur rayonnement culturel et touristique et améliorent leur compétitivité économique.

Avec ses façades en bois sculpté et ses plafonds richement ornés de reliefs architectural traditionnel, l’ancienne médina de Rabat invite ses visiteurs à voyager dans le temps à la quête d’une ville qui sauvegarde précieusement son cachet historique.

Ses principales ruelles et quartiers, allant de la rue Souika, à ElGza, en passant par Souk Sebbate, Souk Tahti, Sidi Fatah, rue des consuls et El Malah, constituent un axe commerçant qui reflète la dynamique que connaissent les produits artisanaux et modernes offerts dans cet espace antique.

Dans un entretien accordé à la MAP, le maire de la ville de Rabat, Mohamed Seddiki a souligné, à cet égard, que le projet de réhabilitation s’inscrit dans le cadre du programme « Rabat, Ville des lumières » (lancé depuis 2014) et du programme de réhabilitation des anciennes médina, notant que cette opération concerne aussi les abords des murailles de la médina et leur mise en lumière, de l’achèvement du pavage des rues et ruelles, de l’adressage des rues, ruelles et placettes, ainsi que la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine.

« Il a été procédé au parachèvement de la 1ère et la 2ème tranche, c’est-à-dire que le plus gros travail a été fait en terme de restauration des monuments historiques, sauf que les travaux sont en cours puisque beaucoup de maisons nécessitent une opération de réhabilitation, en particulier celles menaçant ruine », a-t-il expliqué.

M. Seddiki a également fait observer que le Conseil de la ville accompagne ces travaux de réhabilitation à travers l’adoption d’un guichet unique d’urbanisme et ce, afin d’accélérer le processus d’octroi des autorisations liées aux travaux de rénovation, en plus de sa contribution financière à ce projet.

L’opération de réhabilitation a concerné également d’autres projets tels que la façade historique fluviale de l’ancienne ville et le mur Andalous situé en parallèle de l’avenue Hassan II, en plus de la restauration d’un nombre d’hôtels historiques, de Hammams et de maisons d’hôtes, outre la revalorisation de centres commerciaux et des rues principales, comme Souika, rue des consuls, El Gza, Sidi Fatah et Souk Sebbate, a-t-il indiqué.

Il en est ainsi du projet d’aménagement de terrains de sport, de la construction d’une galerie commerciale et du renouvellement de l’éclairage public, a ajouté le responsable.

Ce programme de réhabilitation de l’ancienne médina de Rabat, élaboré sous Hautes instructions royales et mis en œuvre par l’Agence pour l’aménagement de la vallée de Bouregreg et la société Rabat Aménagements, vise à valoriser et à améliorer l’accessibilité à la médina et à renforcer son attractivité, à travers notamment la construction de deux parkings souterrains près de « Bab Lhad » et « Bab Chellah », d’une capacité globale de 1.090 places de stationnement et l’aménagement des places autour du Marché Central et de Bab Lhad, a fait savoir le maire.

S’agissant de la contribution du Conseil de la ville Rabat dans ces travaux, M. Seddiki a fait savoir que le Conseil contribue de manière efficiente à l’ensemble des projets réalisés au sein de son espace territorial et ce, en sa qualité de membre du Conseil d’administration de la Société Rabat Aménagements et se charge aussi du financement d’une série de projets.
Le programme de réhabilitation de l’ancienne ville de Rabat, inscrite en 2012 au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture, intervient dans le cadre des efforts consentis en faveur du renforcement de son rayonnement culturel et touristique et de l’amélioration des conditions de vie et de travail de la population, a-t-il poursuivi.

Ainsi, la rue Souika (signifiant petit souk), comme les habitants de la ville l’appellent, bordée par des échoppes de marchands et d’artisans, connait une forte dynamique économique au sein des murailles de l’ancienne médina.

Les travaux de réhabilitation se poursuivent sans faire perdre à la ville son cachet authentique, d’autant plus que tout un chacun veille à contribuer à la sauvegarde de l’architecture de cet espace historique avec les substrats socioculturels de ses habitants attachés à leur héritage et à leurs traditions ancestrales, a-t-il souligné, notant que ce projet de valorisation et de réhabilitation est basé sur des normes techniques, urbanistiques et architecturales visant à garantir la sécurité de la population.

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