Une autre feuille tombe de notre mémoire artistique
Mohamed Nait Youssef
Un automne triste. Une autre feuille tombe, sans avertir, de l’arbre de l’art marocain. L’acteur, comédien, metteur en scène et dramaturge Aziz Saadallah a tiré sa révérence mardi 13 octobre, à Bouskoura.
Un grand nom de la scène artistique nationale, un visage familier chez les Marocains, Saadallah a marqué plusieurs générations par ses rôles au théâtre, comme au cinéma et à la télévision.
On le savait malade depuis un temps, le défunt a passé l’arme à gauche à l’âge 70 ans en laissant derrière lui une carrière inédite.
Militant de la première heure, Aziz Saadallah n’a ménagé aucun effort pour défendre les droits des artistes en occupant le poste du président du Syndicat national des professionnels du théâtre.
«Aziz Saadallah était le premier président du Syndicat national des professionnels du théâtre qui est devenu aujourd’hui le Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques. Il fut un grand militant !», rappelle confie Messaoud Bouhcine, président du Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques.
«Il y a de ces disparitions subites qui vous laissent sans voix. Aziz mon cher Aziz s’en est allé sans doute l’œil souriant et interrogateur et l’étonnement perpétuel qui a toujours accompagné son existence. Je l’aimais. Il me le rendait bien. Des souvenirs inoubliables et toujours cette pensée affectueuse pour lui et pour la grande, l’incomparable Khadija. Adieu Aziz. Le théâtre et tes amis ont encore perdu une étoile. Le ciel s’assombrit de plus en plus», écrit le dramaturge, Ahmed Massaia, sur sa page facebook à propos de la disparition de son ami Aziz.