Rokia Diane: «L’auteur MRE est le grand oublié des salons du livre»

Quatre questions à initiatrice du  Salon

Propos recueillis par: Najib Amrani

Al Bayane: Vous organisez le 14 Mars le premier «Salon des écrivains marocains résidents à l’étranger» à Paris. Que pouvez-vous nous dire sur cet évènement?

Rokia Diane: Le salon est le fruit de collaboration entre l’association Transfert et  compétences et   nous l’édition Rimale, en partenariat avec le consulat de colombe.

Cette idée était née dans le souci de donner plus de visibilité aux talents marocains résidents à l’étranger et promouvoir l’écriture dans toutes ses formes,  littéraire, scientifique ou autre, en tant que’ éditrice, j’ai l’habitude de  participer  aux salons  et aux foires du livre au Maroc et à travers le monde, mais malheureusement, l’écrivain MRE est souvent l’oublié de ces événements importants pour lui certes mais aussi importants pour le lecteur,  car je sais que nous avons d’excellentes plumes et c’est à nous de les aider à percer dans ce domaine déjà pas évident.

Nous espérons que ce salon donnera l’opportunité à  nous auteurs de  rencontrer le public et peut-être être découvert par les amoureux du livre.

Cette première édition rend hommage à Ahmed Boukmakh, une des figures mythiques du livre scolaire au Maroc. Quels sont les événements prévus en marge de cet hommage et  qui sont les intervenants?

Effectivement, en cette première édition nous rendons hommage  à feu Mohamed Boukmakh en présence de ses  filles Mme Zoulikha Boukmakh et Mme Ghizlane Boukmakh, c’est un clin d’oeil à toute une génération qui avait su grâce à ses manuels scolaire et sa méthode pédagogique de réussir puisque le thème n’est autre : Le décrochage scolaire.

En marge de notre événement, il y aura des conférences qui traiteront des sujets différents, mais qui auront  toujours un lien avec la situation de l’auteur marocains résidant à l’étranger et aussi le lecteur en général, ces conférences seront animées par des auteurs et des académiciens marocains et étrangers.

Ce salon intervient quelques jours à peine après la 26e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL),  du 6 au 16 février à Casablanca, pensez-vous que les deux événements puissent développer des synergies communes et en quelques sorte un certain partenariat?

Notre objectif premier est de mettre la lumière sur les auteurs MRE et de les faire connaitre au public partout dans le monde, mais notre salon ne pourra pas y arriver seul, donc un partenariat avec le SIEL ou toute autre manifestation culturelle au Maroc  nous serait d’une grande aide pour aller de l’avant et faire perdurer cet événement.

Et mon souhait le plus cher, en tant que éditrice et passionnée de littérature et de livres, c’est qu’un jour le ministère de la culture ainsi que les organisateurs du SIEL, pensent offrir un stande à ces auteurs MRE sans passer par une institution quelconque mais directement par le salon des écrivains MRE, et je suis sûre et certaine que nos auteurs seront mis à l’honneur et on découvrira des plumes en or.

Ce salon sera-t-il ouvert aux auteurs de la diaspora marocaine hors France, comme la Belgique, l’Espagne, la Suisse, Les Pays-Bas etc…?

Bien évidemment, qu’il sera ouvert à tous les écrivains marocains résidents à l’étranger, il suffit de remplir le formulaire à temps, cette 1ere édition nous étions sélectif car l’endroit où nous avons choisi de le faire à une capacité limité et aussi parce que notre budget ne nous permet pas de louer un plus grand espace, mais on espère que l’année prochaine  on fera mieux pour que nos auteurs à travers le monde seront avec nous.

Je tiens à remercier à travers votre article, toutes les personnes qui nous ont soutenu ainsi que nos bénévoles qui  sont toujours là pour prêter main forte ( Nadia, Leila, Najat, Zeina et Nacera).

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