Un euro remis au Mali et à l’UNESCO en réparation symbolique

Destruction des biens culturels de Tombouctou en 2012

La Cour pénale internationale (CPI) remettra, mardi, un euro symbolique au gouvernement du Mali et à l’UNESCO pour les préjudices subis par le peuple malien et la communauté internationale, du fait de la destruction des biens culturels de Tombouctou en 2012, annonce lundi l’organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture.

La cérémonie, qui aura lieu à Bamako, concrétisera la sanction pénale infligée en 2017 par la CPI à Ahmad Al Faqi Al Mahdi, qui avait reconnu sa responsabilité dans la destruction de plusieurs biens culturels de Tombouctou, site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1988, indique l’UNESCO dans un communiqué.

Plusieurs mausolées ainsi que la porte sacrée de la mosquée Sidi Yahia avaient alors été entièrement détruits, rappelle l’organisation onusienne, notant que quelque 4.200 manuscrits anciens avaient été soit brûlés ou volés.

Ancien membre du groupe Ansar Dine, associé à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui avait occupé le nord du Mali en 2012, Al Faqi Al Mahdi a été condamné à neuf années de prison et au paiement de 2,7 millions d’euros au titre des réparations aux victimes, parmi lesquelles la communauté de Tombouctou, la population du Mali et la communauté internationale, mobilisée dans la reconstruction des édifices qui a été achevée dès 2015.

Les réparations individuelles et collectives ont débuté en janvier dernier. Considérant la valeur inestimable et universelle des édifices détruits, la CPI a ordonné que soit versé un euro symbolique respectivement à l’État malien et à l’UNESCO.

Cette dernière s’est mobilisée avec le soutien de l’Union européenne et de la Suisse pour la reconstruction des mausolées anciens, la réhabilitation de trois mosquées et la sauvegarde des manuscrits anciens ayant pu être sauvés.

Cette action de l’UNESCO aura également été rendu possible, grâce à un partenariat étroit avec les autorités maliennes, au concours des communautés locales et la corporation des maçons de Tombouctou, et la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).

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