1,5 milliard de DH pour sauver les TMPE

Les crédits mobilisés grâce à la garantie de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) pour financer les entreprises jugées viables mais connaissant des difficultés passagères poursuivent leur tendance haussière dans un contexte marqué par une baisse des crédits bancaires.

A fin mars 2016, le Fonds a débloqué 1,5 milliard de DH jumelée à des crédits bancaires totalisant près de 1,1 milliard de DH en faveur de 245 entreprises. Un montant en hausse dans la mesure où il ne dépassait pas 500 millions de DH en juin 2015. Les TMPE, qui éprouvent généralement le plus de difficultés, représentent 95% du total des entreprises bénéficiaires. Elles s’accaparent aussi la part du lion avec 83% du volume de crédits octroyés.

Dans le détail, l’appui du Fonds a essentiellement bénéficié aux opérateurs industriels. En effet, les secteurs de l’industrie et du BTP représentent 71% du portefeuille mobilisé. Sachant que toutes les banques de la place ont bénéficié de l’intervention du Fonds avec une prédominance des grandes institutions. Ce qui a permis de maintenir l’accompagnement financier des TPME bénéficiaires ainsi que les activités productives et l’emploi. Concrètement, ce mécanisme de soutien financier a contribué à préserver la survie et l’équilibre de 245 entreprises employant un effectif global de 24.610 personnes et générant un chiffre d’affaires de plus de 12,5 milliards de DH. L’appui du Fonds leur a permis de pallier les problèmes du cumul des arriérés de la CNSS et de la CIMR, de perte de partenaires ou de donneurs d’ordre stratégiques et de retard de paiement de leurs clients.

D’ailleurs, 70% des crédits accordés par le Fonds ont servi principalement à régulariser les arriérés des fournisseurs. Le reste a permis aux entreprises bénéficiaires de financer des besoins en fond de roulement et autres dettes notamment sociales et fiscales. Quant à la part de la banque dans les crédits conjoints, elle a essentiellement contribué à la consolidation des dettes bancaires liées à des crédits à moyen et long termes ou à des dépassements sur les crédits de fonctionnement. Notons que l’approche adoptée par la CCG a permis une répartition équitable de l’enveloppe mobilisée. En effet, toutes les régions ont bénéficié de l’intervention du Fonds. Sans surprise, la région de Casablanca-Settat arrive en tête en captant 49% du portefeuille. Elle est suivie de Souss- Massa (12%), Rabat-Salé-Kénitra (9%), Marrakech-Safi (9%), Fès-Meknès (8%), l’Oriental (6%) et deTanger-Tetouan-Al Hoceima (5%).

Hajar Benezha

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