L’heure est à la voiture totalement marocaine et aux industries du développement

Conférence-Débat du Forum des Economistes du Progrès sur le thème «Industrialisation et développement» :

M’Barek Tafsi

Le «Forum des Economistes du Progrès» (FEP) a organisé, jeudi 9 mai au siège national du Parti du Progrès et du Socialisme à Rabat, une conférence-débat sur le thème : « Industrialisation et développement : leçons de l’histoire économique du Maroc et retour d’expérience », axée sur l’expérience du projet Renault de Tanger et l’intrigue du boom nippon, la Corée du Sud et d’autres pays émergents.

Prenant la parole, Mohammed Benmoussa, président du FEP, une Initiative du PPS,  a présenté les conférenciers et rappelé que le FEP est une association, qui relève du Droit marocain, créée en février 2024. Elle a une vocation de think tank qui réfléchit, organise des débats, et produit des idées pour alimenter et proposer des politiques alternatives. Elle tente d’organiser la société civile non engagée au PPS dans le but de créer un lien plus fort entre le parti et la société civile et le monde de l’économie.

Le FEP a comme base de réflexion la pensée de gauche et social-démocrate, celle qui met au centre des politiques publiques l’élément humain et l’intérêt général.

Il s’agit en somme d’une structure ouverte à la société civile, dans la mesure où elle accueille des acteurs économiques, des représentants de la société civile et des citoyens qui n’adhèrent à aucune formation politique.

Il se veut être un moyen de renforcement de la connexion entre le parti et les citoyens quelle que soit leur couleur politique.

Le forum a déjà organisé trois grands événements et ambitionne d’organiser une dizaine d’autres cette année. Il s’agit d’une rencontre organisée à la Chambre des représentants sur la politique énergétique au Maroc et le sort de la SAMIR, d’une autre sur l’évaluation des politiques publiques et d’une troisième sur le renouveau de la pensée économique marocaine.

Evoquant la présente conférence-débat sur la problématique de l’industrialisation au Maroc, il a indiqué qu’elle est organisée dans le but d’enrichir le débat autour notamment du concept de la transformation structurelle de l’économie marocaine, contenu dans le document du Nouveau Modèle de Développement, qui considère que le Maroc a de grands enjeux au niveau de la stratégie du développement économique et de la production et de la redistribution des richesses. Et ce à travers la politique fiscale, budgétaire, sociale et d’autres.

Il a rappelé dans ce cadre que la création des richesses signifie d’abord la croissance et la transformation structurelle de l’économie à travers la mise en œuvre d’un certain de politiques publiques définies dans le Nouveau Modèle de Développement. Il s’agit selon le NMD de la destruction de l’économie de la rente, de la réforme fiscale, de la réforme du secteur bancaire, de la réforme du droit de la concurrence, de l’accès au secteur économique dans des conditions libres et équitables pour les PME et de toute une série d’autres réformes, visant à promouvoir l’initiative privée, la création des PME, le développement de l’économie sociale et solidaire et la facilitation de l’accès à la commande publique pour tous dans une transparence totale.

Cette rencontre s’est déroulée sous la modération de Abdelahad Fassi Fihri, membre du Bureau politique du PPS et en présence du Secrétaire Général du parti, Mohammed Nabil Benadballah, du Président du Conseil de la Présidence, Ismail Alaoui et d’un grand nombre de militants et d’intellectuels.

Pour l’animation de ce débat, les organisateurs ont fait appel au consultant international Mokhtar Homman et ancien secrétaire exécutif du projet Usine Ranault-Tanger pour revenir sur son expérience personnelle et son apport et à Adnane Lamdouar, ingénieur de l’école centrale de Paris, research-assistant pour la Banque mondiale, PDG de MACZ et membre de la FMME pour réagir à la présentation du premier.

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