1988: Les Lions encore une fois en 4e place

Le Maroc s’apprête à assurer sa 17e participation en Coupe d’Afrique des Nations à l’occasion de la 32e édition de la CAN 2019 prévue en Egypte en été prochain. Cap sur les participations du Maroc à travers l’histoire, depuis la création de la CAN en 1957.

Donnés favoris, les Lions de l’Atlas ont tout simplement raté le coche lors de la CAN 1988 organisée sur leur sol. La CAF avait confié l’organisation de cette CAN au Maroc après le désistement de la Zambie, rappelle-t-on.

Mais, encore une fois, les Lions de l’Atlas allaient terminer en 4e place comme ce fut le cas pour la CAN 1986 en Egypte.

Pourtant, tous les moyens avaient été mis à la disposition des joueurs de la sélection nationale mais qui n’avaient pas, semble-t-il, bien préparé la compétition. Surtout du côté des matches amicaux peu nombreux pour les Lions qui restaient encore auréolés de leur participation au Mondial mexicain de 1986 après du second tour, ce qui avait constitué une première dans l’histoire de  l’Afrique tout entière.

En effet, joueurs et staff technique sous la houlette du technicien brésilien, Mehdi José Faria, qui opta à l’époque pour la nationalité marocaine, avaient commencé la CAN dans un groupe A à Casablanca face à de coriaces sélections. Le premier et le troisième matches ont été sanctionnés par des nuls respectivement contre le Zaïre (1-1), but de Merry sur penalty et la Côte d’Ivoire (0-0). Entretemps, le Maroc avait réalisé la victoire au détriment de l’Algérie (1-0), but d’El Haddaoui. Ce qui donna la qualification du Maroc en tête de son groupe avec 4 points suivi de l’Algérie également qualifiée grâce à son meilleur goal-average contre la Côte d’Ivoire (3 pts chacun) au moment où le Zaïre termina dernier (2 pts).

Même chose dans le groupe B à Rabat, où le Nigeria et le Cameroun terminèrent ex-aequo en première place avec 4 points chacun mais avec une différence de but favorable pour les Eagles Verts au lieu des Lions indomptables. Les autres sélections du groupe ont été éliminées, l’Egypte (3e / 3 pts) et le Kenya (4e / 1p).

En demi-finales, le Nigeria avait battu l’Algérie suite aux tirs au but (9-8 après le 1-1 du temps réglementaire. Le Maroc, lui, avait été surpris par le Cameroun sur une petite défaite de (0-1), but de Makanaky dans le dernier quart d’heure du jeu.

En finale, le Cameroun remporta le titre en prenant le meilleur sur le Nigeria (1-0), but de Kundé au bout d’une heure de jeu.

Auparavant et lors de la petite finale, le Maroc ne fut pas tellement chaud face à l’Algérie en s’inclinant suite aux tirs au but (3-4, après le 1-1 au temps réglementaire), but de Nader après une heure de jeu (67 minutes) avant que Belloumi ne remette les pendules à l’heure à 3 minutes de la fin du match. Mohamed Timoumi, Tijani El Maâtaoui et Lahcen Ouadani avaient réussi les tirs du Maroc alors que Nader, Benabicha et El Gharef avaient raté les leurs face à une cage bien maîtrisée par le Keeper des Fennecs, Dride, auteur de belles parades que son homologue des Lions, Baddou Zaki.

Au niveau des buteurs de la CAN en général, pas grande chose à signaler puisque les attaquants des 8 équipes en lice n’étaient pas dans leur assiette. Les meilleurs furent le Camerounais Roger Milla, l’Algérien  Lakhdar Belloumi, l’Égyptien Gamal Abdel Hamid et l’Ivoirien Abdoulaye Traoré auteurs seulement de 2 buts chacun.

Ce sont là les grands moments de cette CAN sanctionnée d’un grand succès aussi bien organisationnel que populaire avec notamment  les supporters des Lions de l’Atlas qui avaient été au rendez-vous mais la déception était tellement grande de voir les Lions rater un second trophée à leur portée après celui ramené de l’Ethiopie en 1976.

Car, techniquement parlant, la compétition fut d’un niveau de jeu moyen à l’exception de l’agressivité et de la condition physique des joueurs notamment du Cameroun qui avait parler son expérience pour aller jusqu’au bout en remportant notamment le match qu’il ne fallait pas perdre, bien celui du Maroc au dernier carré, avant de faire de même en finale au détriment d’une sélection nigériane qui n’avait pas démérité.

Le Maroc, lui, avait prit un moment de réflexion en optant pour le changement de la majorité de l’effectif l’équipe nationale dont notamment les artisans des Lions du Mondial mexicain avec à leur tête le coach Faria qui va être remplacé par l’Italien Antonio Angelillo (1989-1990) avant l’arrivée de l’Allemand Olk Werner (1990-1992). Cette période du renouvellement, courte soit-elle, n’avait pas bien tourné en faveur des Lions de l’Atlas qui vont s’éclipser, encore une fois, lors de la CAN 1990 en Algérie avant de se qualifier à celle de 1992 au Sénégal mais seulement pour se contenter d’une participation précoce au premier tour…

Pour terminer, rappelons qu’en marge de la CAN 1988, la CAF avait tenu son Assemblée Générale à Casablanca pour constituer un nouveau Comité Exécutif en compagnie de son président camerounais, Issa Hayatou, élu pour la première fois et qui a rempilé pendant une trentaine d’années…

Rachid Lebchir

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