L’ONU et la cause nationale

L’année 2016 a été marquée par des positions étranges et étrangères à la terminologie des Nations Unies sur le Sahara marocain. C’est le désormais ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-monn, qui était à l’origine de ces dérapages.

Contrairement à ses prédécesseurs, qui ont eu à traiter du dossier de la cause nationale, de l’Autrichien Kult Waldheim à l’Egyptien Boutros-Boutros Ghali, en passant par le Péruvien Perez De Cuellar ou encore le Ghanéen Kofi Annan, le secrétaire général sortant de l’ONU a terminé son parcours onusien en 2016 par une partialité flagrante.

En effet, durant l’année écoulée, il a pris un parti pris flagrant pour les ennemis de l’intégrité territoriale du royaume. En plus de l’utilisation d’un vocabulaire offensif à l’égard du Maroc et de ses intérêts, Ban Ki-moon a poussé le bouchon plus loin, en accompagnant ses propos par une gestuelle qui a mis à nu sa partialité dans le conflit artificiel saharien. En se rendant dans les camps de Tindouf, il a brandi le signe «V» de la victoire en direction de certaines personnes séquestrées qui ont été mobilisées pour l’accueillir et l’applaudir. Ces dérapages et ces errements sur le dossier saharien ont été contrés par la sagesse du Souverain et la dynamique de la diplomatie marocaine.

Ainsi, toutes les manœuvres orchestrées contre le Maroc n’ont pas influencé en fin de compte sur le cours des choses au conseil de sécurité de l’ONU. Le Maroc est toujours dans son Sahara et vice-versa. «Le Maroc restera dans son Sahara et le Sahara restera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps», avait souligné SM le Roi Mohammed VI dans son discours à l’occasion du 39ème anniversaire de la Marche verte. Cette logique historique n’échappe pas aux membres, permanents ou non, du conseil de sécurité depuis plus de quatre décennies. En cette nouvelle année 2017, cette instance onusienne connaitra une nouvelle configuration. Cinq membres non permanents, dont certains défendent les thèses des séparatistes, à savoir l’Angola et le Venezuela, céderont leur place à d’autres.

Deux voix, qui soutiennent le polisario et son utopie, seront ainsi éliminées. Cette opportunité devra être mise à profit par la diplomatie marocaine pour mieux défendre la première cause du pays et neutraliser les manœuvres des séparatistes et leurs commanditaires. En plus du renouvellement de cinq membres non permanents, le Conseil de sécurité de l’ONU connaîtra également le départ, à la mi-janvier 2017, du secrétaire général Ban Ki-moon qui cédera sa place à l’ancien Premier ministre portugais, Antonio Guterres. Cette nouvelle configuration du conseil de sécurité soutiendra, à coup sûr, l’offre marocaine jugée légitime, crédible et réaliste.

C’est le plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine. En effet, ce plan offre le meilleur cadre possible pour un règlement durable négocié de bonne foi sur la base du réalisme. A ce propos, le Maroc a toujours fait part de sa disposition à collaborer avec toutes les parties en vue de trouver une solution qui respecte sa souveraineté et qui contribue à consolider la sécurité et la stabilité dans la région pour baliser la voie devant l’intégration maghrébine. Dans ce registre, l’initiative d’autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation, comme l’avait souligné le Souverain.

B. Amenzou

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