Le Maroc s’apprête à assurer sa 17e participation en Coupe d’Afrique des Nations à l’occasion de la 32e édition de la CAN 2019 prévue en Egypte en été prochain. Cap sur les participations du Maroc à travers l’histoire, depuis la création de la CAN en 1957.
Le Maroc est l’un des 24 pays présents dans la CAN 2019 en Egypte qui se déroulera pour la première fois avec ce nombre de participants. Cela comme a été décidé par la CAF lors du symposium sur le développement du football en Afrique, tenu en 2017 à Rabat, passant ainsi le nombre d’équipes en phase finale de 16 à 24. Cette nouveauté entraîne également une augmentation du nombre de rencontres à 52 (contre 32 dans les éditions précédentes). Sachant bien que la phase finale de la CAN se déroulait avec seulement 4 équipes depuis son lancement en 1957 puis en 1959 avant de passer à 6 équipes en 1963, 1965 jusqu’à 1970 avec un passage à 8 équipes. Ce nombre de participants va être maintenu durant plusieurs éditions jusqu’à 1992 pour passer à 12 pays participants puis en 1994 avant de s’installer à 16 depuis de 1996 jusqu’à 2019.
Il s’agit là d’un bref aperçu sur le nombre des pays participants dans différentes éditions jusqu’à la CAN 2019 qui, avec ses 24 équipes en lice, va connaitre également une augmentation de la durée de la compétition (un mois) ainsi que le nombre de stades qui passera de quatre à six pour le pays organisateur.
Cette formule choisie pour la phase de groupes est analogue à l’Euro 2016 : six groupes de quatre équipes, les deux premières sont qualifiées pour les huitièmes de finale, ainsi que les quatre meilleurs troisièmes.
Avec donc cette prochaine CAN new look, prévue dans une vingtaine de jours sur la terre des Pharaons (21 juin-19 juillet), l’équipe du Maroc est déjà lancée dans le bain dans l’espoir de réussir sa mission. Son sélectionneur national, Hervé Renard, venait de dévoiler une liste de présélection de 27 joueurs, lundi dernier, pour entamer un stage de préparation à partir du début de cette semaine tout en disputant deux matches amicaux respectivement contre la Gambie (10 juin) et la Zambie (16 juin).
Le départ pour l’Egypte est prévu pour le 18 juin avec une liste finale qui sera réduite à 23 joueurs.
Dans l’ensemble, les joueurs convoqués ont disputé, dans leur majorité, les éliminatoires à l’exception de quelques un comptant sur les bouts des doigts en attendant la liste définitive où les mêmes éléments qui ont été engagés l’année dernière dans le Mondial de Moscou vont être maintenus.
Au début des éliminatoires, l’équipe nationale avait été battue par son homologue du Cameroun (1-0) avant de se ressaisir avec une double victoire respectivement du Malawi (3-0) et des Comores (1-0). Lors de la 4e sortie, le Maroc n’a pu faire mieux que le nul (2-2) dans le fief de la même formation comorienne. Ce qui a retardé un petit peu la qualification définitive jusqu’à la 5e journée où les Lions de l’Atlas vont enfin battre le Cameroun (2-0) tout en faisant l’essentiel avec un nul blanc en déplacement chez le Malawi lors de la dernière sortie.
En phase finale, l’équipe du Maroc va pouvoir défier un groupe plus ou moins difficile. Le premier match prévu le 23 juin contre le Malawi s’annonce décisif avant de retrouver deux adversaires redoutables, la Côte d’Ivoire le 28 du même mois et l’Afrique du sud le 1er juillet prochain.
C’est en réussissant le départ que les Lions peuvent afficher leurs intentions d’aller jusqu’au bout vers le 2e sacre de leur histoire après celui de 1976. Même chose pour le sélectionneur, Hervé Renard, qui souhaite réaliser la passe de 3 après avoir remporté le trophée en compagnie de la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire en 2015.
Espérons que le Challenge soit relevé pour le Maroc qui a été placé dans un groupe qualifié de «groupe de la mort» avec les Ivoiriens qui visent la revanche, les Sud-africains qui sont en nette progression ces derniers temps et sans minimiser les Namibiens qui veulent réussir leur retour en CAN. Sachant bien que d’autres adversaires de gros calibres ont été évités pour le Maroc tels le Sénégal, Nigeria, Egypte… ou même Tunisie qui pouvaient bien réduire ses chances de qualification. Que les Lions trouvent les solutions adéquates pour tenir bons face à leurs premiers adversaires tout en pensant comment négocier les autres des prochains tours qui seront plus redoutables vers un sacre qui reste difficile mais pas impossible…
Rachid Lebchir