Section régionale de l’Oriental de la FMEJ
Le bureau de la région de l’Oriental de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), après avoir pris connaissance de l’agitation médiatique orchestrée par certains médias algériens autour de ce qu’ils ont appelé la « Journée du Rif », organisée à Alger le 23 novembre 2024, considère qu’il ne s’agit que d’un spectacle absurde usant d’une langue de bois creuse et recourant à des analystes douteux et iniques.
Il estime que la tentative de l’Algérie de faire appel à des individus marginaux pour les présenter comme des voix représentant le Rif marocain est une diversion dénuée de tout fondement réel. Ces individus ne sont rien de plus que du combustible pour un feu politique enflammé — pour le moment du moins — qui finira par les jeter dans l’oubli, ou bien ils demeureront des marionnettes servant les intérêts politiques de ceux qui les ont créés.
Le bureau régional de la FMEJ note également avec fierté que l’Algérie n’a trouvé aucun individu sensé parmi les enfants du Rif qui soit disposé à s’engager dans cette farce politique. Ce qui l’a poussée à recourir à une poignée de bouffons, confirmant l’impertinence de cette idée qui n’a eu aucun écho populaire ou politique.
Il tient à rappeler que les représentants des établissements des médias affiliés à notre section régionale, basés pour la plupart dans les zones du Nord et relevant territorialement de la région, ne cessent de souligner que les enfants du Rif, tout comme leurs parents et leurs aïeuls avant eux, restent, malgré toutes les épreuves, les souffrances et les malentendus, partie prenante de ce pays. Qu’ils demeureront engagés activement dans l’édification de son présent et de son avenir et qu’ils ont toujours été en première ligne pour défendre la patrie, que ce soit dans la lutte contre le colonialisme au nord ou dans la défense de l’intégrité territoriale dans les provinces du sud.
Par conséquent, l’organisation par le régime algérien de cette activité absurde, en plus de sa tentative de créer une entité fictive à l’image du Polisario, et d’inviter des responsables d’un autre État à la reconnaître, constitue un acte hostile clair et sans équivoque.
Le bureau loue, par ailleurs, avec fierté l’engagement constant des autorités marocaines à ne pas céder à la tentation de la politique de rétorsion, comme le soutien à des mouvements séparatistes en Algérie. Car il considère qu’une Algérie unifiée, stable et démocratique est bien meilleure pour le Maroc et pour toute la région qu’une Algérie balkanisée.
En conclusion, si ce parti farfelu a une quelconque utilité, c’est de nous rappeler, et surtout à l’État, l’importance du Rif et de ses problématiques, et la nécessité urgente d’une réconciliation économique après la réconciliation politique intervenue avec le Rif.
Enfin, si nous devions nous adresser à nos confrères journalistes de l’autre côté de la faille creusée par leurs généraux, ce serait de leur dire qu’il aurait été plus judicieux pour vous d’alerter les élites dirigeantes de votre pays pour qu’elles cessent d’alimenter un climat de tension artificielle qui a plongé les deux Etats dans une situation de « ni paix ni guerre » depuis plus d’un demi-siècle, entraînant ainsi une véritable hémorragie des capacités immenses dont disposent nos deux pays. Des ressources qui auraient pu permettre à nos peuples et à toute la région d’atteindre un niveau de groupement influent dans les bouleversements stratégiques que connaît le monde actuel.