Les variations à la hausse des prix des produits pétroliers, qui se sont succédé ces trois derniers mois, suscitent la grogne des consommateurs.

L’appel à la grève invitant les automobilistes à ne pas se rendre dans les stations de services pour s’approvisionner des produits des hydrocarbures la journée de lundi 15 novembre a été largement suivi. L’association de défense des droits des consommateurs avait tiré la sonnette d’alarme  sur les hausses répétitives et exagérées des prix du gasoil et de l’essence qui frôlent actuellement la barre de 10 dirhams le litre. En attendant le retour à la normale, l’appel au boycott  des stations de services est à nouveau renouvelé. D’aucuns estiment que les niveaux actuels des prix sont totalement déconnectés par rapport à la vérité des cours sur le marché international du Brent.

La colère des citoyens s’intensifie contre la politique des propriétaires des stations de services. Ces derniers maintiennent très haut la barre des prix des produits pétroliers sur le marché local au moment où les prix sur le marché international des hydrocarbures accusent des baisses continuelles. La hausse, qui se poursuit depuis belle lurette, attise des inquiétudes et un mécontentement sans précédent des automobilistes. Selon les déclarations du président du groupement des pétroliers du Maroc (GPM), la hausse des prix des carburants s’explique principalement par les fluctuations des cours sur le marché international et la variation du coût du dollar. A  cela s’ajoutent les différentes taxes appliquées sur les produits pétroliers. Le président du GPM se veut optimiste et s’attend à une baisse des prix à la pompe, notamment pour l’essence à partir de cette semaine.  Une baisse de 0,30 centimes est prévue sur le prix de l’essence. Contrairement, les tarifs du gasoil devront s’inscrire en hausse à partir d’aujourd’hui.

Une chose est sûre, la vérité des prix est loin d’être appliquée dans un secteur mis à mal déjà par l’arrêt d’activité de la seule raffinerie du pays mais aussi par l’insuffisance des contrôles appropriés.

Fairouz El Mouden