Les week-ends de l’OPM
Pour le Week-end de l’année, 20 et 21 novembre 2021, quatre solistes de l’Orchestre Philharmonique du Maroc se frottent à un exercice d’équilibriste dans un Quatuor des Dissonances de Mozart. En ajoutant un piano à ce quatuor à cordes, Brahms nous amène vers une sonorité beaucoup plus orchestrale dans son 1er Quintette !
Favorisant les individualités artistiques, la musique de chambre propose un répertoire de musique classique dédié à un petit ensemble instrumental. Ces concerts en formation réduite permettent d’être au plus proche des musiciens de l’Orchestre.
Johannes Brahms est un des plus grands et des plus célèbres compositeurs allemands du 19e siècle, il savait s’imprégner de la musique du passé, mais aussi des musiques et des danses populaires et folkloriques. La musique pour piano est très importante dans le répertoire de Johannes Brahms : c’est son instrument favori. Le piano prend beaucoup de place comme dans ce quintette en fa min op 34. Et pourtant, à la base, Brahms écrit cette pièce pour quintette à cordes avec 2 violons, 1 alto, et 2 violoncelles. Pas de piano prévu ! Finalement, Brahms n’est pas convaincu. Pianiste qu’il est, il transforme sa partition pour qu’elle soit jouée par deux pianos. Là encore cette version pour deux pianos, ne plait pas à Brahms. Il cherche, il rajoute des couleurs et de la matière ainsi la partition pour deux pianos, se transforme peu à peu en une partition pour quintette avec piano, 2 violons, 1 alto, 1 violoncelle et un piano. Le quintette est joué pour la première fois le 22 juin 1866, Brahms a 33 ans et c’est aujourd’hui une des œuvres les plus célèbres du compositeur.
Wolfgang Amadeus Mozart est l’un des compositeurs les plus importants de l’histoire de la musique occidentale, et la figure majeure de la période du classicisme. Le célèbre Quatuor à cordes en ré mineur K 421 dit « Les Dissonances » offre beaucoup de surprise à l’auditeur attentif. Dès le début, chaque instrument semble jouer dans une tonalité différente. Le violoncelle commence par une succession de do, puis vient l’alto en la bémol, le second violon en mi bémol, enfin le premier beaucoup plus haut en la. C’est cette extraordinaire introduction lente qui a donné le nom de « Dissonances » sous lequel ce quatuor est connu. Ce moment préface magnifiquement l’Allegro qui suit dont il fait immédiatement ressortir la joie, éclatante dans le thème du premier violon sous les batteries incessantes de croches de l’alto et du second violon.