Finances & Managment

Atlas Hospitality reprend du poil de la bête

En marge du congrès annuel des agences Meeting Point International, filiale DMC du groupe allemand, à Marrakech, le groupe FTI et Atlas Hospitality Maroc ont annoncé un accord de joint-venture d’envergure.

Le quatrième TO mondial (avec 6 millions de voyageurs annuels) et le deuxième groupe hôtelier marocain (avec 26 hôtels et plus de 9 000 lits) ont signé un accord pour créer une société commune à 50/50, Meeting Point HotelsMorocco, avec pour ambition de développer «la plus grande structure de Family Clubs all inclusive au Maroc» sous la marque maison de FTI Labranda.

La JV concernera au début trois hôtels qui lui seront transférés par Atlas Hospitality. Il s’agit de deux unités situées à Marrakech, à savoir Atlas Targa Club et Idrissides Urban Club et les Dunes d’Or Beach Club à Agadir, qui est la première unité à adopter l’intitulé Labranda, la marque qui regroupe l’activité hôtellerie du groupe FTI. Ces trois entités totalisent une capacité litières de 980 chambreset seront commercialisées en exclusivité par FTI sur le marché allemand, mais pas sur le marché français.

En plus, la nouvelle structure «va récupérer un quatrième hôtel d’ici mars 2017, et construira au moins quatre nouveaux hôtels dans les deux prochaines années», nous confie le management d’Atlas Hospitality. On évoque notamment la construction de trois nouveaux clubs 4*, 5* et 5*+ (totalisant 927 chambres) dans la future station balnéaire d’Oued Chbika, située dans le Sud marocain, près de Tan-Tan. Le parc pourra même s’étoffer davantage, les dirigeants de la nouvelle société n’excluant pas que « d’autres hôtels pourraient être loués ou achetés en cours de route ».Le but est d’atteindre les 7 unités Labranda à l’horizon 2021.

Pour l’instant, l’idée est de se concentrer dans un premier temps sur Marrakech, Agadir et d’une manière générale sur le Sud du Maroc «là où l’on peut travailler douze mois sur douze, où le climat et la mer sont agréables et l’environnement écologique».

 ***

Omar Kabbaj fait son Cartier show

omar-kabbaj-fait-son-cartier-showC’est en grande pompe qu’a eu lieu jeudi soir l’inauguration de la nouvelle boutique Cartier à Casablanca. Tout le gratin que compte la capitale économique avec son lot d’hommes d’affaires et de célébrités a défilé à cette soirée dont le point d’orgue a été la prestation du chanteur Mika.

La boutique est située au sein du prestigieux Hyatt Regency. Et pour cause le propriétaire de l’hôtel, Omar Kabbaj, est le désormais heureux détenteur de la carte de haute joaillerie de la Maison Richemont. Souvenez-vous ! L’information avait fait le buzz en avril dernier : la Maison Cartier a accordé la carte de distribution de ses articles de joaillerie et les montres au groupe Olka d’Omar Kabbaj et l’a retirée de fait à la famille Bencherki. Cette dernière avait accompagné la marque lors de son implantation au Maroc et a ouvert la première boutique sise la très convoitée avenue AïnHarrouda à Casablanca. Début 2016, coup théâtre : Cartier opte pour le groupe Olka qui distribue par ailleurs ses parfums, alors même que durant les deux dernières années, Cartier a réalisé ses meilleures ventes. Le fin mot de l’histoire ? Il n’y en a pas, car à ce jour, les raisons de la rupture Bencherki/Cartier restent opaques.

Aujourd’hui, c’est à partir de cet écrin de 350 m² plus spacieux et avec cinq espaces de vente (horlogerie, joaillerie, etc.), que la marque de haute joaillerie compte : « le marché marocain reste stratégique… Avec cette nouvelle boutique, nous souhaitons développer le chiffre d’affaires en attirant toute la clientèle africaine ainsi que celle du Moyen-Orient. Nous allons nous concentrer sur le marché marocain bien sûr mais surtout nous recentrer sur la clientèle touristique», commente Alessandro Patti, DG de Cartier Afrique.

Avec cette ouverture, il s’agit pour le groupe Richemont (propriétaire de la marque Mont Blanc et Lancel) de la deuxième boutique Cartier en Afrique après Johannesburg…

 ***

Multiceram, premier client d’Alsolen

alsolen-la-technologie-des-miroirs-de-fresnelAlsolen, c’est le bras armé de Masen -l’Agence marocaine de l’énergie solaire-pour la recherche & développement et l’installation de centrale thermique solaire.

Sept années après sa création, l’entreprise devrait voir la concrétisation de son premier projet en 2017 : la centrale solaire multiapplications « AlsolenMid ». AlsolenMidest une centrale solaire thermodynamique de 1 MW à 20 MW qui recourt à la technologie des miroirs de Fresnel pour offrir non seulement de la chaleur, mais également l’électricité, le dessalement de l’eau de la mer et du froid sous forme de glace ou d’air. « Il n’y a pas d’autres solutions aujourd’hui sur le marché qui, à partir de la ressource solaire, peut transformer de la chaleur en autant d’applications simultanément. En termes de débouchés, l’installation cible à la fois les industriels pour délivrer de la chaleur process, mais aussi les zones isolées situées loin des réseaux comme cela est fréquent en Afrique», avait déclaréYannick Dufau son directeur général lors de la COP 22.

Alsolen vient de décrocher son premier marché auprès de l’industriel marocain Multiceramà Berrechid, qui fabrique des céramiques. L’entreprise est extrêmement dépendante des énergies fossiles. Elle brûle du gaz, du fioul et utilise aussi l’électricité. Elle développe également des processus industriels qui vont de 620°C à 1100°C, si bien que l’énergie représente 40% du coût d’une céramique.

Alsolen a démontré par une pré-étude que sa solution peut se greffer à leur process industriel pour économiser du fioul. Avec Multicerame, Alsolen s’attaque à une deuxième étape: l’étude complète pour implanter notre centrale solaire – 3 MW à 5 MW thermiques – sur le site de Berrechid dans la région de Casablanca-Settat. Cette centrale représenterait des millions de dirhams économisés par an pour Multicerame.

Pour rappel, Alsolen a été créée en 2009. A cette époque, l’entreprise lance un très grand programme de R&D, mais n’entame sa vie industrielle qu’en 2015, quand Masen a pris 50% du capital et qu’Alsolen est devenue une société marocaine.

 

Dixit

«Nous allons cette année encore battre un record de ventes de véhicules neufs. Cela dit, le marché est actuellement en train de se tasser, mais je reste convaincu que nous allons boucler l’année à +20% par rapport à l’exercice précédent. Et même 2017 sera une année de croissance à deux chiffres car la tendance des primo-accédants est une tendance de fonds. Elle devrait continuer. Cependant, je déplore la course effrénée au volume avec une braderie générale qui a commencé depuis quelques jours. Nous sommes en train de détruire de la valeur dans un contexte où la demande est là», Adil Bennani, nouveau président de l’AIVAM et DG de Toyota du Maroc.

 

Chiffre

1, 5 %

C’est le taux de croissance estimé pour 2016, le plus bas enregistré par notre économie depuis 1999 (1,1%)! En effet, selon les dernières estimations du HCP, les résultats du 3ème et 4èmetrimestre enregistreront respectivement une augmentation du PIB de 1% et de 0,8%, alors que cette dernière a été de 1,7% au premier trimestre et de 0,5% au second. Une contre-performance due principalement au secteur agricole (33,5 millions de quintaux vs 115 millions en 2015), mais aussi au fait que les secteurs non agricoles n’ont pas pu contrecarrer les effets de cette mauvaise conjoncture du secteur primaire. Résultats des courses, une perte d’emplois nets qui s’est aggravée trimestre après trimestre : 13.000 au premier, 26.000 au second et 73.000 au troisième.

Who’s who

Thomas ThomasDerichebourg, président Derichebourg Maroc

Mise en œuvre. Après avoir remporté le marché de gestion déléguée des services de propreté lancé par la Commune Urbaine d’El Jadida, le groupe français Derichebourg s’active depuis le 5 novembre à la mise en œuvre de son contrat en commençant par y investir 27 millions de dirhams soit environ 2,5 millions d’euros (1000 dirhams = 93 euros). Au total, Derichebourg a consacré une quinzaine de millions d’euros au Maroc sur l’ensemble de ses marchés.

« Une fois l’appel d’offres attribué, nous faisons tout de A à Z. On investit dans le matériel, le centre d’exploitation, les bacs, la main d’œuvre. Comme El Jadida fait partie des grandes villes marocaines avec sa population de près de 200 000 habitants, cela justifie les 27 millions de dirhams que nous investissons, » explique Thomas Derichebourg, (photo) PDG de Derichebourg Maroc.

Somayya Douieb

Top