Le Ftour tangérois
Karim Ben Amar
Les spécialités culinaires du Royaume du Maroc sont prisées dans le monde entier. Touristes et autochtones raffolent de cette cuisine. Comme tous pays ayant une véritable culture culinaire, chaque région du Maroc revêt son lot de surprises lorsqu’il est l’heure de passer à table. Durant le mois sacré de Ramadan, dans chaque foyer de Tanger à Lagouira, met les petits plats dans les grands. La table du Ftour est une véritable institution. Les moindres détails de cette dernière passent à la loupe. Selon les régions, les spécialités locales sont au rendez-vous plus que jamais. À Tanger, cité portuaire par excellence, le poisson est très prisé tout au long de l’année, doublement durant le mois sacré.
La Harrira à Tanger, comme la grande majorité des villes du pays, est un incontournable de la table du Ftour, au même titre que la Chebakia, les dattes, les œufs durs ainsi que les petits salés. Cependant la purée ou soupe de fèves ou de pois-cassés, plus connu sous le nom de « Bissara », grande spécialité du Nord du Royaume, est toujours servie à l’heure du Ftour.
Les habitants de la perle du Détroit sont connus pour être des amateurs du poisson. Durant le mois sacré, on le retrouve sur pratiquement toutes les tables et sous toutes les formes. La « Tagra » de poisson fait tout naturellement partie intégrante du décor, tout comme les fameuses sardines farcies à la « Charmola ». Sans oublier les boulettes de sardines qui s’invitent à table. Les nems et « briwates » de poissons sont aussi très consommés durant le mois de jeûne.
Autre spécialité que nous retrouvons dans de très nombreux foyers, c’est la tortilla espagnole. Très appréciée par les jeunes et moins jeunes, la Torilla s’est frayée une place sur les tables tangéroises. Se dégustant de 1000 façons différentes, elle a de très nombreux fans.
Les fruits sont aussi très prisés durant le mois de Ramadan. Sous forme liquides ou solides, et selon la saison, les fruits sont très consommés. À l’instar des jus, les salades de fruits sont tout aussi présentes sur la table du Ftour.
Après la rupture du jeûne, c’est l’heure du thé. La « Harcha », galette de semoule de maïs, autre spécialité du Nord, se déguste quant à elle salée ou sucrée, selon les envies et les goûts.
Chers lecteurs, n’oubliez pas de vous hydrater. Manger c’est bien, bouger c’est mieux. Bon Ramadan à toutes et à tous.