Communiqué du bureau politique
Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu sa réunion périodique le mardi 5 décembre 2023 et a abordé plusieurs questions à son ordre du jour.
Au début, le bureau politique a condamné dans les termes les plus fermes la reprise par les forces de l’entité sioniste de leur agression odieuse contre le peuple palestinien, de manière encore plus sauvage et plus barbare, après une courte trêve à laquelle Israël a rapidement mis fin, à travers sa reprise des bombardements, des tueries, des brutalités et de destructions, en violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, faisant fi de toutes les voix appelant à la fin de cette odieuse agression, qui se déroule avec la complicité flagrante de l’Amérique et d’un certain nombre de gouvernements occidentaux.
A cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités, en œuvrant avec efficacité et célérité pour l’instauration d’un cessez-le-feu et la dissuasion de l’entité sioniste de continuer à commettre des crimes de guerre contre le peuple palestinien. Le parti souligne également que la paix dans la région ne peut être construite et renforcée qu’en reconnaissant tous les droits nationaux palestiniens.
Appel au gouvernement à présenter une offre convaincante aux femmes et hommes de l’enseignement et à faire preuve de pondération et de responsabilité
D’autre part, et dans le cadre de son examen de la situation dans le secteur de l’enseignement à la lumière des derniers développements, le bureau politique a appelé le gouvernement à accélérer la présentation d’une offre concrète, précise et convaincante, qui réponde aux revendications légitimes des femmes et des hommes de l’enseignement. Il a également appelé à faire preuve de pondération et de responsabilité, et à prendre en compte la grave perte de temps à laquelle des millions d’enfants du peuple marocain sont exposés dans l’école publique, à même de menacer l’année scolaire et d’aggraver les trébuchements de l’apprentissage scolaire.
À cet égard, le bureau politique exprime son aspiration à ce que le dialogue en cours entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement aboutisse à un accord rapide et positif qui mette fin aux tensions et permette la reprise des cours lesquels connaissent des perturbations depuis près de deux mois.
Le mémorandum du parti relatif à la réforme du Code de la famille : une contribution visant à parvenir à une réforme véritable, globale, profonde et modernisatrice du Code
Par ailleurs, le bureau politique a enregistré le climat positif dans lequel le parti a présenté le contenu de son mémorandum relatif à la réforme du code de la famille devant l’Instance chargée de cette question, en tant que contribution de sa part au débat sociétal en cours autour de cet important chantier de réforme.
A cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme souligne que ses propositions pertinentes se basent sur le référentiel constitutionnel et juridique, avec leur contenu en matière d’orientations égalitaires sans ambiguïté, ce qui exige que les consultations en cours aboutissent à une réforme véritable, globale, profonde et modernisatrice du Code de la Famille.
Dans ce cadre, le bureau politique rappelle que son mémorandum détaillé et pertinent, qui a été communiqué à l’opinion publique, comprenait, outre le préambule et la conclusion, 16 propositions, comme suit :
– Interdiction et criminalisation du mariage des filles et des garçons mineures ;
– Interdiction de la polygamie ;
– Abrogation de l’article 400 de l’actuel Code de la famille ;
– Suppression définitive de la période transitoire relative à l’établissement du mariage ;
– Abolition de la discrimination fondée sur le sexe ou la croyance dans le mariage ;
– Partage des biens acquis pendant la période du mariage entre les époux ;
– Reconnaissance de la responsabilité conjointe des époux dans la tutelle légale sur les enfants ;
– Immunisation du droit de la mère à la garde de ses enfants ;
– Garantie d’un logement à l’enfant sous tutelle et détermination de sa pension alimentaire selon des critères objectifs et précis ;
– Adoption de l’expertise génétique pour prouver l’affiliation des enfants nés hors mariage ;
– Unification des procédures de divorce, en se limitant au divorce par consentement et au divorce pour cause de discorde (Chiqaq) ;
– Abolition de l’héritage par agnation (Taacib) et octroi aux héritiers du droit au testament en cas de succession ;
– Renforcement des garanties pour la réalisation de l’intérêt suprême de l’enfant ;
– Réforme de l’institution de réconciliation et création d’un mécanisme de médiation sociale ;
– Simplification des procédures de mariage des citoyennes et des citoyens marocains résidant à l’étranger ;
– Simplification de la procédure de réconciliation et de demande de divorce pour les Marocains résidant à l’étranger.
À propos des activités du parti
Concernant le programme d’action du parti, le bureau politique s’est félicité du succès des activités organisées au cours de la semaine dernière, notamment la conférence autour de « l’Évaluation des politiques publiques » organisée par le Forum des économistes du progrès affilié au parti, la journée de réflexion organisée par la Fondation Ali Yata autour des « Approches fondamentales pour la réforme du Code de la famille », la table ronde organisée par le Forum pour la parité et l’égalité à Fès portant sur « la preuve de la filiation dans le Code de la famille et la question de l’intérêt suprême de l’enfant », et la rencontre ouverte de communication organisée par la commission du parti en charge des questions des espaces territoriaux et de la question urbaine autour des « Enjeux de l’habitat et de l’urbanisme dans la ville de Salé ».
Le bureau politique s’est également arrêté sur les activités et les rencontres prévues au cours de la période à venir, dont la conférence sur le programme de commémoration du 80ème anniversaire de la fondation du parti portant sur « les Droits de l’Homme, la citoyenneté et la participation politique », le vendredi 8 décembre dans la ville de Fès, ainsi que celle qui sera organisée par le Centre d’études et de recherches Aziz Belal, le 11 décembre courant, autour de « L’État social entre la réalité et le discours ».