Le PDU d’Agadir touche à sa fin
Saoudi El Amalki
Le Programme de Développement Urbain (PDU) soupire son ultime soubresaut, au grand bonheur de la communauté du Souss. On aura apprécié le relooke mirobolant dont jouit cette ville sinistrée qui, pendant de décades, avait souffert le calvaire de l’abandon. Aujourd’hui, l’Auguste Souverain a bien eu l’insigne Bienveillance de chasser le signe indien après de longues année de léthargie, pour une cité renaissante de ses cendres. Dès février 2020, date de la visite triomphale du Roi dans ses « sites orphelins », on se réjouissait de cet intérêt Royal qui s’érigeait comme un regain de cause en cette langueur frustrante. Chemin faisant, durant cinq années, les chantiers poussaient comme des champions, un peu partout dans les segments de la ville, pareil à un rucher d’abeilles. Les projets fleurissent, l’un après l’autre, dans la synergie des maîtres d’ouvrage précautionneux et les biceps des ouvriers assidus, sous l’œil vigilant du comité de pilotage. Petit à petit, la refonte urbaine de la cité prend forme, à des allures soutenues, malgré les contraintes de la pandémie et l’atermoiement de la politique publique du nouvel Exécutif. Les délais de rigueur des travaux sont respectés, à la satisfaction des différents usagers, en dépit des désagréments succincts sur les chaussées et les palissades. On se sera rapidement régalé devant la magnificence de l’artère est-ouest qui arpente la double voie allant de l’entrée par la route de la cité ocre à l’autre entrée du quartier Founty. Un chef-d’œuvre où se côtoient ingénieusement les herbacées attractives, les lampadaires fascinants et les aires de jeux et de détente fastueux. C’est incontestablement la réalisation la plus exquise de tout le manège, rivalisant avec les plus huppés du royaume ou d’Afrique voire de la planète, par son gigantisme et sa phosphorescence. En outre, jamais la ville n’a été aussi servie en espace vert, à travers une constellation de jardins envoûtants, notamment Belvédère, Ibn Zaïdoune, Al Inbiâte, Lalla Meriem…, en aires de jeu pour les jeunes et de récréation pour les adultes, et d’art et culture, notamment le grand théâtre, la maison d’art, le musée amazigh… La dynamique structurante que connaît la ville, vouée à une dimension prisée et fracassante, est relayée à présent par un entrain encore plus virevoltant, par le biais d’un stratège d’un autre calibre en qualité et novation. C’est à paraphraser la fameuse citation napolitaine dont l’étendue langagière renvoie à l’expression « Voir Venise et mourir !» pour dire dans se contredire : « Voir Agadir et mourir ! ». Merci Majesté d’avoir su et inciter à faire savoir aux gens d’Agadir que les ingrédients de la Métropole passe d’abord par la ville structurée tel qu’on a fait jusqu’ici !