La capitale du Souss a abrité récemment un rassemblement méditerranéen autour des questions forestières. Un parterre d’experts et d’opérateurs en la matière s’est penché exhaustivement sur les formes et les procédés à entreprendre pour préserver et valoriser la forêt dans le bassin de la méditerranée où les espèces végétales prospèrent. Une démarche inclusive qui vise à mobiliser les énergies et collecter les fonds nécessaires pour ce faire, dans un environnement de plus en plus dégradant.
En effet, la biosphère et l’écosystème sont continuellement affectés par des manœuvres destructrices dans nombre de zones de la région méditerranéenne et ce, en dépit des démarches de protection étendues sur des milliers d’hectares. Dans notre pays, la situation est également critique dans la mesure où le désagrégement forestier dans certaines zones, est criard. Il est bien vrai que l’Etat a déployé des efforts considérables en matière de maintenance du couvert et de reboisement à grande échelle. Cependant, il va sans dire aussi que ce combat inlassable est confronté à des résistances de toutes parts.
L’énergie de bois, entre autres, altère substantiellement ce rythme accéléré de replantation, d’autant qu’il est loisible, à ce propos, à lancer de plus belle les énergies alternatives en vue d’épargner l’utilisation du bois à cet effet et de conforter de plus en plus, l’énergie renouvelable. Dans le même contexte, on ne peut, à titre d’exemple, ne pas déplorer les arrachages et les nuisances dont l’arganier fait l’objet dans le sud, en particulier dans le Souss. Cet arbre emblématique dont les multiples apports nutritifs et cosmétiques ne sont plus à démontrer, est perpétuellement sujet à des agressions aussi bien du cheptel que de la population, encore plus des réalisations structurantes à utilité publique, notamment les autoroutes.
Le séminaire méditerranéen d’Agadir a constitué, en effet, une belle opportunité pour débattre de toute cette problématique, sous la toile des mesures adoptées par les COP21 à Paris et la COP22 à Marrakech. Il est donc question de prévoir un Plan commun pour endiguer les assauts dont est victime la forêt et amorcer de nouvelles méthodes de sauvegarde de la flore, par le biais d’une approche participative régionale et d’une vision partagée. L’appel d’Agadir est d’autant plus consistant qu’il tend des passerelles de coopération entre les différents pays du bassin méditerranéen.
Une semaine de réflexion et de concertation sur les problèmes de la forêt, certes, mais qui devraient être liés directement aux attentes et aux aspirations du citoyen qui se met au centre de toute action de développement.
Saoudi El Amalki