La journée de ce samedi 8 Avril 2017 restera à jamais gravée dans le coeur et la mémoire de tous les enfants du “peuple basque” car, après quarante-trois années d’une lutte acharnée menée contre le ftranquisme et au nom de l’indépendance du Pays Basque et de la Navarre, voilà qu’après avoir renoncé, en Octobre 2011, à la lutte armée, l’organisation séparatiste ETA (Euskadi Ta Askatasuna – “Pays Basque et Liberté”) – toujours classée comme “organisation terroriste” par l’Union Européenne même en étant “à l’agonie” selon certains experts – a décidé de “déposer les armes”.
Ainsi, ce sont des dizaines d’armes et plusieurs centaines de kilos d’explosifs qui, très tôt ce samedi, ont pu être récupérées par les autorités françaises après que l’organisation – par l’entremise de la “Commission Internationale de Vérification” non reconnue par Paris et Madrid bien qu’oeuvrant pour la fin du conflit au Pays Basque – leur ait communiqué l’emplacement des différentes caches où cet arsenal était entreposé; toutes situées au Sud-Ouest de la France dans le département des Pyrénées Atlantiques qui servait de “base arrière”.
Un “grand rassemblement populaire” ayant pour slogan “Nous sommes tous et toutes des artisans de la paix” a été organisé ce samedi à 15 heures à Bayonne en marge de cette opération de désarmement en présence de plusieurs milliers de participants.
De son côté, le gouvernement espagnol a tenu à préciser, par la voix de son ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement, que l’E.T.A. ne tirera ni “bénéfice politique” ni aucun autre “avantage” car elle est appelée à se “désarmer”, à se “dissoudre” et même à “demander pardon” et “à aider à clarifier les crimes qui n’ont pas été élucidés”.
Aussi convient-il de nuancer la portée de l’évènement car s’il reste vrai que la journée de ce samedi 8 Avril est une “journée historisque” puisque le désarmement de l’E.T.A. a bien eu lieu, il n’en demeure pas moins vrai, si l’on en croit le militant écologique basque français TxetxEtcheverry, que “le désarmement n’est pas la paix (car) il faut que les gouvernements français et espagnol aident à résoudre toutes les conséquences du conflit, à réparer le mal fait à toutes les victimes, à régler la question des prisonniers et des exilés et (enfin) à poser les bases d’un nouveau vivre-ensemble au Pays Basque”.
Nabil El Bousaaid