Youri Popov, un grand économiste russe s’en va

Eminent professeur d’économie et l’un des pionniers de l’audit social, le russe Youri Popov vient de tirer sa révérence il y a à peine quelques jours. Par ses écrits et recherches académiques, Youri Popov a contribué largement au développement de la discipline de l’économie politique. De surcroit, Il fut connu par son fervent patriotisme et son humanisme.

Il faut dire que son seul et unique souci consistait à mener son pays vers la voie du progrès et du développement économique. Vers la fin de sa carrière, il occupait le poste de directeur scientifique de l’Académie du travail et des relations sociales de la Fédération de Russie et celui de vice-président d’honneur de l’Institut international de l’Audit social.

Féru de la culture et de la littérature française, le défunt a enseigné à la Sorbonne dans les années soixante, puis il fut également professeur d’économie dans plusieurs pays, notamment en Algérie, au Congo et au Maroc, où il a été connu par la grande amitié qui le liait au feu Aziz Belal. Les deux chercheurs ont publié ensemble un livre qui restera dans les annales de la politique économique, intitulé «La formation du sous-développement passé, présent, futur». L’ouvrage a été traduit en langue russe et ce, pour sa valeur et sa portée scientifiques.

Dans son allocution lors du Symposium international autour de la pensée d’Aziz Belal, ayant eu lieu en novembre 1982, Youri Popov a mis l’accent sur le fait que l’étude scientifique du néo-colonialisme est un aspect des plus importants de l’Œuvre d’Aziz Belal : «Une des tâches majeures que se fixait Belal était l’analyse des principales causes de la situation dramatique dans laquelle se trouvent actuellement les pays en voie de développement en général, et les pays arabes, en particulier. Sa conclusion est sans ambiguïté : le système impérialiste dans le passé et le néo-colonialisme aujourd’hui, voilà ce qui bloque l’évolution socio-économique des pays en voie de développement et explique la reproduction du sous-développement».

K.D

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